Passage de témoin pour le tourisme dans le 64


F.D.

Passage de témoin pour le tourisme dans le 64

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 03/06/2018 PAR Felix Dufour

Il s’agit d’une alternance et non d’une cohabitation, même si les deux élus sont de tempérament totalement opposé; d’un côté un Brisson ardent, de l’autre, un Pédehontaa plus effacé qui ont expérimenté une nouvelle gouvernance touristique dans un département bicéphale. C’était le deal de fonctionnement. Afin que l’on ne soupçonne pas le Pays Basque, sa culture, sa côte et son arrière-pays d’évidente notoriété de paraître hégémonique, il était convenu que le vice devienne président et vice… versa au bout de trois ans. Le passage de témoin à la tête du tourisme départemental s’est dans un premier temps effectué lors de l’assemblée générale de l’AaDT Pays Basque/Béarn Pyrénées/Tourisme à Salies-de-Béarn. Avant de s’effectuer trois jours plus tard dans les locaux de l’antenne du Conseil départemental à Bayonne (notre photo). En présence du directeur de l’AaDT, Denis Ulanga, mais aussi du référent de la nouvelle Communauté territoriale Pays basque, Daniel Olçomendy, le maire d’Ostabat, conseiller en charge du Tourisme, de la nature et du patrimoine. Qui après avoir fait part de son désir de synergie avec la structure départementale et la nouvelle Communauté territoriale, va se lancer dans un gros dossier, avec la Ville de Bayonne et quelques communes: la célébration du 20e anniversaire de l’inscription du bien culturel des Chemin de Saint-Jacques de Compostelle au patrimoine mondial de l’Unesco.

L’incontournable place du Département

En introduction, le président du Conseil départemental Jean-Jacques Lasserre, rappelait ces dernières années consacrées à « caler au niveau des responsabilités et des compétences son entité dans un concert institutionnel qui a évolué. « Avec la volonté à rester de plain-pied dans cette activité touristique, de ciseler le dispositif et le rendre plus adapté au temps moderne, dit-il. Qui s’est accompagné aussi d’un grand mouvement en interne. Le tourisme n’a pas échappé à cette règle. Et il fallait que le département garde sa place, une place à bien identifiée. Il fallait que nous soyons offensifs pour le tourisme en tant qu’activité économique mais aussi parce qu’il est un des éléments principaux dans l’aménagement du territoire dans un département extrêmement diversifié, comme peu en France ». Il ajoutait: « Le statut a donc évolué, passant de Conseil départemental du Tourisme (CDT) en Agence d’attractivité et du développement du tourisme. Afin de bien démontrer, marteler  un département à vocation de promotion, de développement  et un statut qui soit force d’ingénierie afin qu’il tienne un rôle pivot entre tous les acteurs, l’ensemble des offices, tous les professionnels ».

« Des gènes différents mais une passion commune »

Jacques Pédehontaa  Agence 64 de tourisme

Des grandes lignes sur lesquelles tiendra à revenir le sénateur Max Brisson. « Dans la loi NOTRe, en 2015, le tourisme n’était plus dans le champ des compétences du département et une grande partie de ce qu’il met en œuvre dans le domaine économique », a-t-il rappelé. C’est la navette Parlementaire – Sénat, qui a contribué à ce que le tourisme reste une compétence partagée. Après restructuration importante dont l’intégration des Offices de tourisme et un budget touristique offensif, prioritaire, il y a eu une organisation qui a été totalement aménagée et pensée entre Jacques Pédehontaa, le vice président chargé du secteur béarnais et moi: deux destinations, deux conseils de destinations avec des situations, des objectifs différents. Nous avons construit une politique sur deux destinations. Donc des choix différents. Une organisation qui va durer. On est différents, dans nos gènes, dans ce qui nous motive et dans nos modalités d’action mais dans le fond on n’est pas si différent que cela et on s’est plutôt trouvés, animés par la même passion. L’attelage a fonctionné en raison de la volonté commune de nos territoires et Jacques a été d’une loyauté totale. Comme vice président que je deviens, il y aura la même loyauté ». « Tu pilotes la destination Béarn, je piloterai, sous ton égide la destination Pays basque.. », conclut-il en se tournant vers le nouveau président.

Jacques Pédehontaa, (notre photo avec Denis Ulangaà sa droite) à la tête d’une association qui compte 29 collaborateurs, aura bénéficié de trois années pour observer et il ne fait pas de doute, le maire de Laas, l’a confirmé à Bayonne la synergie entre ces deux « superbes entités touristiques  » sera le maître mot de son travail. « Il y avait deux marques dans le département: la marque Pays basque et la marque Béarn-Pyrénées. Si ce n’est que la nôtre allait jusqu’à Collioure. C’est aujourd’hui le passage de flambeau. Il y a deux choses qui me tiennent à cœur: mettre l’AaDT au service des acteurs locaux. Elle est à la fois une association mais c’est aussi le bras armé du Conseil départemental, qui s’appuie sur un schéma de développement touristique, sauf que, sans les acteurs locaux que sont les autres institutions, sans les professionnels qu’ils soient basques ou béarnais, on ne ferait pas grand-chose et on se doit d’être à leur service comme l’outil de la promotion et de l’ingénierie de l’économie touristique de ce département. Deuxième point, mieux faire connaître encore nos actions et notre travail sur le terrain. Il y en a qui n’ont pas encore très bien compris le changement CDT, AaDT. Il faut mettre un peu plus en avant ce que l’on fait. Dernier point enfin, dans l’ancien modèle CDT, on travaillait beaucoup en silo, le sport d’un côté, la culture de l’autre, le tourisme avec nuitées d’un côté l’agriculture de l’autre, sauf que le tourisme est un tout. Les touristes qui viennent en Béarn ou en Pays basque dont la  comptabilité se fait en termes de nuitées, s’ils ne trouvent pas dans le plus petit des villages de la vallées de Baigorri ou d’ailleurs l’agriculteur qui valorise ses produits, s’il ne trouve pas l’artisan à Nay, un des derniers fabricants de cloches et qui perpétue une tradition pastorale incroyable, de bonnes petites auberges, ça ne peut pas fonctionner. L’économie touristique, c’est le patrimoine, le sport et les randonnées ou le ski, la gastronomie qui font  un certain art de vivre propre aux Basques et aux Béarnais et c’est ce que je vais très modestement essayer de porter… » (1)

Mais il y a de quoi être optimiste. Comme en témoigne une action qui n’est pas forcément connue avec laquelle le nouveau président a conclu l’assemblée générale de Salies. « Depuis une douzaine d’années, le CDT devenu AaDT  convoque les professionnels pour une journée d’avant saison qu’on appelle le doc market afin de réunir tous les acteurs et professionnels du tourisme. Cette année, c’était à Chemin Bideak, à Saint-Palais. Il y avait 112 professionnels du tourisme du département, les 12 0ffices de tourisme basques et béarnais, 8 Offices du tourisme du Pays basque sud, de la Navarre et de l’Aragon, de Bilbao à Saragosse, 6 Offices de tourisme landais et 3 prestataires des Hautes-Pyrénées. L’économie touristique, c’est ça. Il n’y a que 3 départements comme nous cumulent montagnes et mer: les Alpes Maritimes, dans une moindre mesure les Pyrénées Orientales et nous. Alors Pays basque et Béarn ne soyons pas concurrents mais complémentaires.

(1) Deux fascicules collections loisirs 2018 très complets que l’on peut trouver dans les offices  de tourisme ou sur internet:
Vivez l’instant Béarn-Pyrénées ou sur le site: www.bearnpyrenees-tourisme.com

En mode Pays basque, ou sur le site: www.paysbasque-tourisme.com

 

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