impulseR aux côtés des réfugiés


Le programme impulseR aide à l'insertion professionnelle en Gironde.

Louise Malijenovsky, Jamal Ibrahim, Aude Castagné, Laurence Lévy et Marie MunozAqui.fr

Louise Malijenovsky, Jamal Ibrahim, Aude Castagné, Laurence Lévy et Marie Munoz

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 26/05/2021 PAR Mélanie Philips

Le programme impulseR, aide à l’insertion professionnelle avec l’aide de dix structures de l’Insertion par l’Activité Economique (SIAE) de Gironde. Aujourd’hui, trente personnes font partie du programme et l’objectif est d’atteindre les 160. L’entrée et la sortie des salariés est permanente. L’objectif est de supprimer les freins à l’insertion. Rencontre avec Aude Castagné, accompagnatrice socioprofessionnelle à Bâti Action / Bâti Entreprise; Jamal Ibrahim, salarié bénéficiaire du programme, Louise Malijenovsky, coordinatrice du programme, Laurence Lévy, professeure de Français Langue Etrangère à visée professionnelle et Marie Munoz, co-directrice et professeur.

C’est en 2019 que l’aventure impulseR commence. Tout part d’un appel à projet lancé par le ministère du Travail et la Caisse des dépôts. Ensemble, dix Structures de l’Insertion par l’Activité Economique (SIAE) de Gironde ont répondu à cet appel et créé impulseR. Chacune appartient au réseau La Grappe, un collectif des directeurs de SIAE de Bordeaux Métropole. La discussion de départ tournait autour de l’insertion professionnelle des bénéficiaires d’une protection internationale (BPI) et demandeurs d’asile de plus de 6 mois résidant en Gironde. « Des personnes, dans le cadre de leur mission d’insertion ont constaté qu’il y avait des freins à l’emploi. Comme la question de la langue, de l’accès au numérique… », raconte Louise Malijenovsky, coordinatrice du programme qui tend donc à mettre en place des moyens renforcés et un programme d’actions pour répondre à ces besoins. 

L’idée, c’est d’accompagner les personnes, d’avoir un suivi individualisé et personnalisé, mais aussi de mettre à disposition un réseau de connaissances et de compétences. « Une capitalisation des pratiques » comme aime le dire Louise Malijenovsky. La plus value du programme, c’est à la fois l’offre d’un contrat de travail, mais aussi des actions concrètes. Le contrat de travail, est un CDDI (Contrat à durée déterminée d’insertion) d’une durée de quatre mois, renouvelable jusqu’à deux ans. Il permet aux participants de disposer d’un accompagnement socio-professionnel individuel ainsi que des compétences techniques. « C’est aussi par l’emploi qu’on débloque beaucoup de choses. Avec un emploi, on s’émancipe socialement, financièrement, professionnellement », ajoute Aude Castagné, accompagnatrice socioprofessionnelle à Bâti Action / Bâti Entreprise. Ces deux entreprises font parties des structures membres du collectif. Bâti Action propose six contrats de 26h/semaine et Bâti Entreprise deux contrats de 35h/semaines. 

Haute couture  

Jamal Ibrahim est un Soudanais âgé de trente ans. Il fait parti des participants au programme. Arrivé en France en 2016, il a intégré impulseR en mars dernier. Après avoir fait un premier contrat à Bâti Action, il fait désormais parti de l’équipe de Bâti Entreprise. « Un homme qui est motivé, qui fait de nombreux efforts pour s’insérer professionnellement mais aussi socialement », témoignent les personnes qui l’entourent. 

Le programme propose également des actions concrètes autour de l’accès au numérique, de l’accès à la mobilité et de la langue. En effet, les participants reçoivent 100h de français au total, à raison de quatre heures par semaine. Les cours sont dispensés à l’école ComEnFrance, partenaire du programme. Laurence Lévy, professeur de Français Langue Etrangère à visée professionnelle et Marie Munoz, co-directrice et professeure. Les deux professeurs se voient « ravies de participer à impulseR qui est un programme extraordinaire et qui propose une chance unique. » Des classes de six salariés qui se veulent « intimes » pour avoir un meilleur suivi. « Chaque personne est unique. Il faut s’adapter, on fait de la haute couture », s’accordent à dire Laurence Lévy et Marie Munoz. Mais ces cours ne sont pas uniquement des cours de langues. « On est aussi des professeurs de savoir-être. On aborde aussi l’aspect culturel et civilisationnel. »


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