Dans la nuit du mardi 31 octobre, la ville de Pau passe à une nouvelle étape de sa lutte sans relâche contre les chenilles processionnaires. De 21 h à 01h, le service patrimoine arboré de Pau va procéder, sur son domaine public, à des pulvérisations de Bacillus sur 361 conifères hôtes de l’indésirable chenille dont les poils sont particulièrement urticants voire dangereux pour les humains comme pour les animaux.
Comme dans les pires contes d’Halloween, les pulvérisations démarreront à la tombée de la nuit… afin de limiter les interactions avec le public et les insectes diurnes tels les abeilles. Sont aussi ciblés uniquement des arbres situés à plus de 50 m d’aires de jeux, écoles ou crèches, même si les services l’assurent « la souche de Bacillus utilisée ne parasite que les chenilles et ne constitue pas de danger pour le reste des insectes, oiseaux et animaux ». Un traitement par ailleurs homologué en agriculture biologique. La cible : les larves des chenilles processionnaires, qui, elles, y sont particulièrement sensibles.
Cette étape de traitement s’inscrit dans un combat continue démarré en juin avec une série de tirs au paintball de capsules remplies de phéromones femelles visant à la confusion sexuelle des papillons, et avant un échenillage à la nacelle au tournant de l’année, lui-même suivi par le piégeage des processions de chenilles avec des écopièges de janvier à mars. Pour les chenilles processionnaires à Pau, Halloween c’est toute l’année.
De l’impossibilité de l’éradication
L’ensemble des traitements et actions de cette lutte sont bio et « pas efficaces à 100% » reconnaissent volontiers les responsables. D’où la nécessité de cibler plusieurs stades de vie. La seule manière de véritablement débarrasser le ville seraient d’abattre tous les pins et cèdres de la ville… un scénario qui n’est évidemment pas envisageable, même le jour d’Halloween.