GPSO ou moderniser les voies: « Il y a urgence à travailler! »


Parmi les sujets au calendrier 2023 du Département 64, Jean-Jacques Lasserre scrute les premières dépenses liées à la LGV GPSO. Un sujet sur lequel il se montre offensif, dans le contexte du récent appel des maires de Bordeaux, Bayonne et Irun.

Jean Jacques Lasserre, le président du département des Pyrénées-Atlantiques attablé, parle avec animationSolène MÉRIC | Aqui

"Il y a des étonnements qui m'étonnent" a commenté Jean-Jacques Lasserre, président du Département des Pyrénées-Atlantiques, concernant les débats autour de la LGV GPSO

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 12/01/2023 PAR Solène MÉRIC

C’est avec un certaine sérénité que Jean-Jacques Lasserre, Président du Département des Pyrénées-Atlantiques regarde l’année qui démarre. A l’avant-veille de la présentation des orientations budgétaires (ce vendredi) suivie du vote du budget les 9 et 10 février prochains, l’élu Modem l’annonce tout de go, « nous allons maintenir le budget d’investissement au même niveau, soit 160 millions d’euros ».

A l’heure de la compétition entre aérien et ferroviaire, il y a une urgente nécessité à travailler le ferroviaire

Si le calendrier n’est pas fixé, 2023 devrait être la première année de contribution au financement à la Ligne Grande Vitesse GPSO. L’occasion pour Jean-Jacques Lasserre de rappeler que « le Département veut clairement affirmer son soutien à ce projet mais aussi la nécessité de rénovation des lignes actuelles ». Traduction budgétaire : sur les 70 M€ que la collectivité est prête à honorer (moins que ce que demandait le plan initial de financement), 16 M€ seront affectés à la rénovation des lignes Dax-Bayonne et Dax-Pau. Autre condition posée à cette participation : la concomitance des travaux vers Toulouse et Dax. « A l’heure de la compétition entre aérien et ferroviaire, il y a une urgente nécessité à travailler le ferroviaire (…) Ces investissements vont marquer l’avenir de nos territoires », pose-t-il avec force, ajoutant, « un pays qui ne s’ouvre pas et un pays qui se condamne ».

Offensif mais nuancé

Interrogé sur le récent front commun des maires de Bordeaux, Bayonne et Irun, pour la modernisation des voies existantes, Jean-Jacques Lasserre se montre offensif, non sans souligner une certaine nuance sur les positions des uns et des autres. « Ce serait faux de dire que les maires de Bordeaux, Bayonne et Irun ont la même position sur la LGV ».

Première pique, à Pierre Hurmic, Maire de Bordeaux : « C’est facile de s’opposer quand on est à Bordeaux. Bordeaux étant servi, Bordeaux peu avoir une position courageuse… », tacle-t-il.

Il y a des étonnements qui m’étonnent !

A l’adresse de Jean-René Etchegaray, pour la communauté d’agglomération du Pays basque, le président Lasserre, qui regrette au passage un manque de volonté politique de ce côté là du département, n’est pas beaucoup plus tendre. « Il y a des étonnements qui m’étonnent !» lance-t-il à propos des débats liés à la fiscalité LGV, contre laquelle s’élève le maire de Bayonne. « Cet aspect fiscal a été archi exposé dès le début du projet, ce n’est pas nouveau. Et, il n’est pas absurde de trouver le bon équilibre entre les diverses contributions. Je considère qu’il y a autant de justice et de justesse a appelé ce type de fiscalité qu’à appeler les financements du Département », glisse-t-il. Quant à la question de la modernisation des voies existantes, « nous avons pris nos responsabilités en le posant comme condition à notre financement LGV », rappelle-t-il.

Enfin, concernant l’apparition du maire d’Irun dans le débat, Jean-Jacques Lasserre rappelle « qu’il y a une très forte attente du débouché de l’Y basque vers le Nord en Euskadi. Le maire d’Irun recherche surtout un exutoire vers le Nord. » Et pour cause, l’absence de solution coté français rend moins intéressante, coté espagnol, la création d’une ligne Euskadi-Madrid rappelle-t-il. « Je n’interprète pas la position du maire d’Irun comme une condamnation de la LGV mais une invitation forte à ce qu’on trouve une solution, et c’est normal. », conclut-il.

Au programme de 2023 dans les P-A :

Résolu, à « ne pas lever le pied sur les investissements menés sur les stations de ski », le Département continuera également à investir dans le déploiement de la fibre « qui se déroule de manière convenable ». Il lancera aussi son plan départemental de l’habitat en lien avec la préfecture ou bien encore « va se doter d’un budget assez significatif sur le sujet de l’économie sociale et solidaire », même si l’heure n’est pas encore venue pour les détails.

Autre « gros chantier » de l’année, la mise en œuvre de l’expérimentation d’un RSA conditionné, proposé par l’Etat. Si la feuille de route du gouvernement est encore floue, cette expérimentation concernera 2 000 bénéficiaires du RSA sur une zone non encore connue du département. Jean-Jacques Lasserre veut rassurer : « Il ne s’agit pas de mettre pas le couteau sous la gorge aux gens mais de les accompagner autrement. Les choses sont perfectibles. Il s’agit aussi pour nous d’éviter une recentralisation de cette compétence comme on l’a vue sur l’apprentissage avec d’autres collectivités »

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1 Commentaire

Un commentaire

  • Recarte, le 13/1/2023 à 11h25

    Monsieur Lasserre ne dit pas tout, la modernisation des lignes existantes n’est pas la condition unique à la participation du département au financement de la LGV, la condition essentielle était que toutes les collectivités appelées participent au financement, or le département du Lot et Garonne a refusé, la communauté d’agglo du Pays basque refuse le projet et donc ne participe pas, le CD de la Gironde a fléché son investissement sur la rénovation du réseau existant et non sur la LGV. Logiquement le CD 64 ne devrait pas financer la LGV mais avec Mr Lasserre tout reste possible! D’autre part j’ai rencontré personnellement le maire d’Irun, il condamne clairement la LGV au risque de déplaire à JJ Lasserre !


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