Bardos (P-A) Du pis de la vache au pot de yaourt en quelques kilomètres


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Bardos (P-A) Du pis de la vache au pot de yaourt en quelques kilomètres

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 26/05/2012 PAR Olivier Darrioumerle

« C’est bon un yaourt fait avec du lait ! », s’amuse Peyo, un consommateur ravi. Devant la laitière artisanale du pays-basque, Bastidarra, il n’y a pas foule, mais à l’intérieur on aperçoit un stock de palettes prêtes à partir : « Ibaski » pour la grande-distribution locale, « Ekia » pour les fromageries et crèmeries d’Aquitaine. La fabrique de yaourts de Bardos est une entreprise qui marche. 300000 euros de chiffre d’affaire. Hubert Candele, fils d’agriculteur et gérant de Bastidarra, se félicite de son association avec des éleveurs certifiés HVE : « J’ai ouvert le capital à des agriculteurs : 20% à minima. Je voulais intégrer des éleveurs qui avaient une démarche environnementale. Le lait est ultra-frais et ne vient que d’une seule ferme. Il n’est pas homogénéisé, ça se voit à la pellicule de matière grasse en surface.» Après test on confirme. C’est un régal.

Gilbert Detcheverry est un des trois associés. Depuis 2005, il s’était rendu compte des limites de la vente directe. « Comme tous les éleveurs je me suis demandé comment j’allais valoriser ma production. Le privé, les coopératives ou les petites boîtes. Le projet de Hubert a été ma planche de salut », explique-t-il avec la patiente d’un professeur en fin de carrière. Gilbert Detcheverry a du caractère. C’est un agriculteur engagé qui limite son impact sur l’environnement. Grâce au Plan de Modernisation des Bâtiments d’élevage il a amélioré la capacité de stockage de ses effluents. « Je peux gérer l’épandage comme je veux. Je ne suis pas dans l’urgence », explique-t-il avant de nous montrer la zone de culture qui lui permet de nourir le troupeau familial.

Ensuite, le système est simple. La maîtrise consiste à ne pas faire du tout lisier ou du tout fumier. Le sec reste dans une fumière couverte tandis que le lisier pur est mélangé avec les eaux de nettoyage ainsi recyclées. La partie dure va dans les pentes tandis que la partie liquide est répandue sur les prairies. « Ce système est réalisable ailleurs, ajoute Gilbert Detcheverry. Ça change en fonction de la culture et des besoins » Avec une capacité de stockage suffisante, il peut peaufiner ses plans d’épandage, calculer la valeur des effluents. En somme, ne pas en mettre partout et n’importe comment. C’est simple comme tout, me direz-vous. « Mais le plus simple est le plus dur à réaliser » , conclu Gilbert Detcheverry. Le résultat tient dans un pot de yaourt. 

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