Française des jeux et grands crus de Bordeaux sur le Web3


La techno de la blockchain vous dépasse? Evitez cependant de vous en désintéresser. Vous serez peut-être demain un utilisateur en tant que fan d'un club de sport, amateur de vin, ou joueur du loto. NFT Biarritz dévoile ces applications de demain.

Les deux frères Franck et Damien Dupont, ont adopté un ton résolument décalé pour ouvrir NFT Biarritz, lundi 21 août au Connecteur.Cyrille Pitois | Aqui

Les deux frères Franck et Damien Dupont, ont adopté un ton résolument décalé pour ouvrir NFT Biarritz, lundi 21 août au Connecteur.

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/08/2023 PAR Cyrille Pitois

Pendant deux jours, NFT Biarritz réunit les meilleurs « builders » du Web3.0. Si la technologie est un peu complexe, les usages commencent à se profiler. Peu importe la fièvre spéculative par laquelle les NFTs se sont faites d’abord connaître, il y a derrière d’autres applications qui vont surgir dans nos vies quotidiennes. Ci-dessous deux exemples, pour comprendre les usages qu’en feront les nouvelles générations. 

Le Web 3.0,  mais au fait, qui sont web 1 et web 2? 

Le web1, c’est l’internet qui est apparu sur nos premiers ordinateurs avec des moteurs de recherche jusque-là inédits. Comment se documenter en découvrant des sources d’informations multiples? C’est le web en version: LIRE

Le web2 a ouvert les portes des échanges sur internet. LIRE ET ECRIRE. Notamment avec le développement des réseaux sociaux. Tout ce qu’on peut lire ou produire sur le web est reproductible quasiment à l’infini. Le fameux copié-collé.

Le web3, c’est LIRE, ECRIRE et POSSEDER. Avec le développement des blockchains, une donnée numérique peut devenir unique et authentifiable. On peut donc la créer, la posséder et l’échanger. La première utilisation à grande échelle fut la cryptomonnaie. Puis quelques oeuvres d’art dont la valeur spéculative s’est envolée avant de s’écrouler. Aujourd’hui, c’est principalement le monde du sport et des entreprises qui découvrent des usages et des relations nouvelles avec les communautés de clients ou de supporters, notamment les plus jeunes qui adorent à la fois la relation personnalisée et la techno.

La Française des Jeux est déjà sur le coup du Web3. Ses loteries traditionnelles touchent déjà un Français sur deux qui a plus de 18 ans. Mais la vénérable maison a bien compris qu’il fallait investir la blockchain pour attirer les jeunes générations.

FDJ lance un jeu façon web3: Ultimate Numbers

Jean-Baptiste Maupas-Oudinot directeur de la BU divertissement à FDJ,  le confirme: « Le web3 est un sujet qui nous intéresse particulièrement. C’est une révolution à laquelle nous croyons, même si son délai est encore incertain. » La FDJ travaille au lancement dès cet automne d’un nouveau jeu Ultimate numbers, basé sur des NFTs. « Les NFTs nous apportent de nouvelles capacités. Avec ce jeu, on pourra acheter des NFTs, avoir une expérience de jeu et espérer des gains numériques. »

Lancement attendu sous quelques semaines, si la régulation donne son feu vert. « Nous regardons d’autres domaines d’expérimentation pour entrer en contact avec des communautés de joueurs. C’est un nouveau domaine que nous abordons avec humilité mais ce qui nous intéresse c’est de pouvoir établir une nouvelle relation client. L’objectif n’est pas de lancer une NFT de collection, mais bien de construire un jeu qui a une capacité à durer et qui va séduire les gens. »

Autre exemple d’usage de la blockchain: les vins et spiritueux. InterCellar est une application concrète qui propose une market place de vins et spiriteux. Son PDG, Louis de Bonnecaze explique: « Derrière chaque bouteille on crée son jumeau numérique. Les vins et spiritueux constituent un marché sur lequel il y a une forte activité secondaire puisque des grands vins ou des grands spiritueux peuvent être échangés entre 5 et 7 fois avant l’ouverture de la bouteille par le consommateur final. »

Malartic Lagravière, Smith Haut Lafitte et Edmus convertis en NFT

Il s’agit de produits fragiles. En les doublant d’une NFT, c’est le certificat de propriété numérique qui change de mains, tandis que la bouteille physique est conservée dans les meilleures conditions de stockage chez le producteur. « Tout ce qui touche à la transmission est considérablement simplifié et sécurisé grâce à l’utilisation de la NFT. Les marques elles-mêmes vont pouvoir récupérer des royalties à chaque échange, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui si la bouteille est transmise entre particuliers. »

Inter cellar accueille déjà les échanges de bouteilles du Château Malartic Lagravière, grand cru classé de Graves.

Inter Cellar prépare un prochain « drop » (mise sur le marché d’un jeton non fongible) le 14 septembre avec des bouteilles en édition limitée du Château Smith Haut Lafitte de Mathilde Thomas-Cathiard.

Et le 12 octobre marquera encore plus fort l’entrée des grands vins dans le métarverse puisque le Chateau Edmus grand cru de Saint-Emilion, mettra en vente la totalité de sa production sous forme d’allocations sur le web3. « Une carte d’allocataire, c’est une forme de droit d’accès aux 5000 bouteilles produites chaque année, pour une communauté d’acheteurs. Nous la transformons pour la première fois en NFT, » décode Louis de Bonnecaze.

Le nom de Chateau Edmus n’apparaît pas par hasard dans cette aventure web3: l’un des co-propriétaires, Laurent David, est président de l’écosysteme Winetech depuis 2020.

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