Forexpo à Mimizan : des machines et des hommes


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Forexpo à Mimizan : des machines et des hommes

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/06/2016 PAR Julie Ducourau

Dans les allées de Forexpo, en plein cœur de la forêt de Mimizan, impossible de ne pas s’arrêter devant les nombreuses démonstrations impressionnantes d’engins de toute sorte qui ont fait entrer la sylviculture dans une nouvelle ère de productivité au sortir des deux tempêtes ravageuses de 1999 et 2009 dans les Landes de Gascogne.
L’abatteuse est sans doute la machine la plus impressionnante : en presque un tour de main, le monstre mécanique saisit l’arbre par son tronc, le coupe et l’incline avant de le débiter en tronçons d’égale taille tout en élaguant ses branches. En quelques minutes, l ‘affaire est pliée, quand à l’époque les bûcherons mettaient des heures à faire tomber les grands pins. Vu de loin, la simplicité est bluffante. Mais le conducteur de l’engin a pour ce faire, « pris autant de décisions à la minute qu’un pilote d’avion », assure Cyril Monneyron, commissaire général de Forexpo, un salon placé sous le signe de l’innovation.

Main de l’homme toujours indispensable S’il est un domaine où les machines-outils n’avaient pas encore pris le pas sur l’homme, c’est celui de la plantation de pins où la norme reste le travail manuel. Mais le dernier verrou pour la mécanisation est en train de sauter. Le projet de planteuse automatique a, au moins, 40 ans mais à chaque fois, les résultats n’étaient pas totalement au rendez-vous pour envisager leur commercialisation.
Avec son système breveté présenté à Forexpo, Sébastien Eloir qui y travaille depuis 10 ans, est en train, lui, de réussir le pari du rendement. Mille plans peuvent être placés à la fois sur sa machine qui creuse le sillon, y dépose les jeunes pins et le referme en un seul passage et un seul conducteur. Il y a là de quoi planter 5 à 7 hectares par jour (contre 1,5 à 2 ha quotidiens en manuel). « L’objectif n’est pas de remplacer le planteur manuel qui existera toujours car des exploitations sont souvent trop petites pour ce genre de matériels et il y a pas mal de lieux dans lesquels la planteuse ne peut pas passer » , assure le directeur de Sylvinov (15 salariés, 1,7 million de CA) qui a été aidé par le Conseil général, Oséo et BPI dans son projet. Mais, selon lui, « il y a un vrai marché » et son objectif est de vendre 4 à 5 machines par an (50.000€ pièce). M. Eloir confesse que son système qui a l’avantage de se fixer à n’importe quel tracteur, ne plante pas encore tous les pins de façon assez droite. Son objectif est d’arriver à 95% de rectitude dans la plantation d’ici la commercialisation. Pour le reliquat, la main de l’homme sera heureusement toujours indispensable.

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