Euralis est « dans le vert » et dépasse ses objectifs


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Euralis est "dans le vert" et dépasse ses objectifs

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 14/12/2015 PAR Jean-Jacques Nicomette

Cette vitalité se manifeste de diverses manières. Au cours de l’année qui vient de s’écouler, pas moins de 1,4 million de tonnes de céréales ont  été commercialisées par le groupe. Ce qui représente une hausse de 39% de la collecte. Le maïs est le premier à profiter de cette embellie alors que l’exercice précédent avait été marqué par de fortes intempéries.
Autre grand secteur d’activité d’Euralis, les semences  tirent également leur épingle du jeu avec un chiffre d’affaires en augmentation de 4%.
Quant au pôle alimentaire, il voit ses marques additionner les bons résultats. Qu’il s’agisse des foies gras Montfort (+3,2% de chiffre d’affaires) et Rougié (+ 3,9%) , de l’activité traiteur Jean Stalaven (+ 4,8%), ou encore des produits coupe et frais emballé de Qualité traiteur (+7,4%). 

Des commerciaux et des chercheursRien n’est dû au hasard. « Nos activités s’inscrivent dans des cycles très longs » explique-t-on chez Euralis. Ces derniers consistent d’abord  à améliorer la compétitivité du groupe en investissant dans le marketing, mais aussi dans la recherche et le développement pour des montants respectifs de 22 et 25 millions d’euros.
Dans le même temps, des réductions de coûts sont recherchées au travers de « nouvelles façons de travailler ». Une stratégie qui n’impacte pas les effectifs du groupe, globalement en hausse. Celui-ci emploie actuellement 5 200 personnes.

Soucieux de se développer à l’international lorsqu’il y trouve un intérêt direct, Euralis a par ailleurs renforcé sa présence en Ukraine et signé un accord stratégique de distribution avec la Russie. Ce qui a permis aux ventes de semences de maïs d’augmenter de 27% en Europe centrale, et à celles de tournesol de progresser de plus de 20% en Ukraine et en Russie. Cela, en dépit de la situation difficile qui oppose ces deux pays.
L’unité de production de foie gras Rougié créée en Chine et exclusivement réservée au marché local (les Chinois interdisent les importations de foie gras) a pour sa part traité 50 000 canards en 2014. Ce volume devrait être triplé.

Une escalope de foie gras précuite, spéciale traiteurL’accent est aussi mis sur l’innovation. Des exemples en sont fournis avec les recherches effectuées sur le maïs grain précoce, comme sur le colza, dont une variété – l’Imperio –   a obtenu la meilleure cotation lors de son inscription auprès du comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées.
Cela sans oublier la mise en place d’une nouvelle technologie comme le pilotage par satellite de la fertilisation des parcelles, ou le lancement par Rougié de la première escalope précuite de foie gras spécialement destinée aux activités de traiteur et les banquets. « Le premier marché intéressé est le Japon ».

Viande haut de gamme et soja du sud-ouestAu cours de l’année qui s’est écoulée, d’autres pistes ont été ouvertes ou ont continué d’être suivies par le groupe coopératif.
Une fusion a été  opérée avec la Coopérative des éleveurs des Pyrénées-Atlantiques afin de commercialiser d’ici 2020 la viande haut-de-gamme de 20 000 bovins. Les productions contractualisées destinées à sécuriser le revenu des éleveurs dans divers domaines ( légumes, semences, canards etc. ) ont été développées. Pour le moment, 2 000 coopérateurs se sont engagés dans cette voie.

L’accent a par ailleurs été mis sur les circuits courts au travers du concept de « Table des producteurs » développé dans les magasins « Point Vert ». Il en a été de même pour le travail d’accompagnement effectué auprès des vignerons girondins, et pour celui consistant à aider les agriculteurs à diversifier leurs cultures.
Simulateur permettant de prévoir le potentiel de chaque parcelle, semis de couverts végétaux par hélicoptère… La liste est longue.

Elle amène également  le groupe coopératif à s’intéresser au soja. Cette culture est jugée prometteuse dans un pays déficitaire en protéines animales, où le consommateur est  très attentif à la traçabilité des produits. Euralis va investir 3,5 millions d’euros avec Sofiprotéol dans une unité de trituration installée à Vic-en-Bigorre. « Elle nourrira les filières animales locales en soja du sud-ouest parfaitement traçé ».

Grippe aviaire : « Il faut rassurer le consommateur »Le soutien apporté aux agriculteurs, tout comme la croissance des pôles alimentaire et semences figurent parmi les objectifs de 2015-2016. Ce qui n’empêche pas quelques interrogations ou inquiétudes d’émerger dans l’immédiat.

Alors que le groupe espagnol Abengoa est confronté à des difficultés financières, Euralis tient à  souligner l’importance que revêt l’usine de production de bioéthanol implantée par cette société sur le bassin de Lacq. Celle-ci traite en effet 550 000 tonnes de maïs provenant du sud-ouest. « Il est trop tôt pour savoir ce que Abengoa va faire.  Mais il s’agit d’un outil majeur et nous serons extrêmement vigilants pour qu’il continue à fonctionner ». 

Autre préoccupation, et non des moindres, les foyers de grippe aviaire détectés dans la région. « On sait où sont les cas d’influenza et comment ils sont traités par les autorités. Il faut rester vigilants et mobilisés, mais aussi rassurer le consommateur. Car cela n’altère en rien la qualité du produit et ce n’est pas transmissible à l’homme » dit Pierre Couderc, le directeur général de Euralis. Même si les achats risquent d’être plus tardifs que d’habitude, selon lui, « le foie gras fera partie du menu de Noël ».

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