Monter un cheval, le guider, lui faire sauter l’obstacle, tout cela dans la nuit! Incroyable mais vrai! Laetitia Bernard, journaliste radio de profession, et passionnée par le cheval -plusieurs fois championne de France handisport-en a fait la démonstration en présence de spectateurs impressionnés par ce recul des frontières du possible. Quand on ne voit pas, il faut recourir à d’autres moyens pour se déplacer, à plus forte raison lorsqu’il s’agit de s’adonner à un sport. De plus, celui-ci ne passe pas pour des plus anodins puisque les chutes sont courantes, même chez les cavaliers chevronnés. En ce cas il s agit donc de se caler sur la mémoire et sur la parole. Premier point, mesurer les distances ce que Laetitia faitpas à pas en compagnie de son guide, Clovis Debève. Tour du terrain à pied, comptage des distances entre les obstacles, puis détente à cheval. Remy Barrière, président national de Handippique,explique au micro les raisons de tout ces préambules, et aussi, que la cavalière handicapée est devancéede Clovis, lui-aussi, à cheval. On constate son rôle irremplaçable: il précède Laetitia en lui donnant en pemanence les indications orales sur le parcours, et procède à un comptage avant le saut. La cavalière qui monte un cheval qu’elle connait depuis seulement trois semaines passe sans accroc avec sa monture au-dessus des obstacles. Belle illustration de ce que l’on peut faire avec de la volonté. Le public le sent et applaudit fortement…
Gilbert Garrouty