Encore une année record pour l’aéroport


Solène Méric

Encore une année record pour l'aéroport

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/01/2017 PAR Solène MÉRIC

« Plus de 70% de croissance de 7 ans ». « Plus 470 000 passagers gagnés en un an ». « Plus 8,9% de croissance de trafic par rapport à 2015 » avec un total de « plus de 5,8 millions de passagers en 2016 »… 2016 est plus que jamais, l’année des « plus » pour Aéroport de Bordeaux, qui bat encore et toujours ses propres records. Pascal Personne, son directeur peut en effet être « très heureux » de « cette année vraiment exceptionnelle ».

L’internationalisation de l’aéroport bordelais s’affirme

Dans le détails des chiffres, la série des « plus » et des records se poursuit. Cet été, et pour la première fois, « plus de 100 destinations ont été proposées (101 exactement) en vols directs ». 2016 a vu la création de 15 nouvelles dessertes en plus, et la venue de 2 nouvelles compagnies. Si la croissance apparaît « assez équilibrée » selon Pascal Personne, l’internationalisation de l’aéroport bordelais s’affirme à bon rythme. Et pour cause, si le trafic domestique se porte bien avec + 6,7% de croissance, le réseau international affiche quant à lui +11,3% de trafic passager.
Parmi les destinations les plus prisées, la péninsule ibérique affole les compteurs, avec +22,7% de trafic passagers suivie par les îles britanniques avec +11,3%…. et un Brexit, qui pour l’heure, « n’a eu aucun effet statistique sur le traffic », affirme Pascal Personne. Pas d’incidence non plus en terme de contrôles aux frontières sur ces destinations Outre-Manche puisque, attentats et état d’urgence obligent, ceux-ci sont « déjà mis en oeuvre sur 100% des destinations Schengen », rappelle le directeur.
Des « plus » encore avec le marché des vols low cost, qui s’affirme encore et toujours comme le moteur de la croissance. Et pour cause « ce trafic représente 45% du trafic total et progresse de + 15,9% en 2016, soit 350 000 passagers supplémentaires ». En d’autres termes, il porte 75% des 470 000 passagers gagnés par l’aéroport cette année. Avec en tête des compagnies présentes à Bordeaux Easyjet qui a transporté plus d’1,5 millions de passagers, soit +14, 5% de trafic par rapport à 2015. Derrière, Volotea, Ryanair, Vuelling, et les autres compagnies low cost présentes à Bordeaux n’auront pas non plus à se plaindre de leur chiffre bordelais 2016…

Des coûts bas pour prévenir des coups durs

Un succès pour l’année, qui n’est pas, en partie en tout cas, étranger à la tenue de matchs de l’Euro de football en juin pour lesquels 225 vols supplémentaires ont été affrétés. Un succès surtout que Pascal Personne, et Geneviève Chaux-Debry, Présidente du Conseil de surveillance de l’Aéroport, qui représente ses actionnaires, mettent également sur le compte des efforts portés sur les coûts d’exploitation de l’aéroport. « Bordeaux est le plus compétitif des grands aéroports », affirme son Directeur. A 15,10€ de coût par passager, là où Toulouse, Marseille, Nice ou encore Lyon sont bien supérieurs ( de 16,60€ à 21,10€ par passager), « c’est un véritable avantage concurrentiel puisqu’il permet aux compagnie de réaliser plus de marges ici qu’ailleurs », poursuit-il. Quant aux actionnaires, la stratégie tarifaire est doublement validée :« outre son effet positif en terme de compétitivité, ces coûts extrêmement bas sont une ressource potentielle qui, en cas de coup dur, permettrait d’assurer la soutenabilité et la robustesse de l’aéroport dans le temps ».

Des coups durs, parmi lesquels, le directeur et la présidente du Conseil de surveillance, ne semblent pas vraiment placer l’éventuelle concurrence de la future LGV Paris-Bordeaux… Pour Pascal Personne, l’intérêt ici est « que le gâteau global des voyageurs (ferroviaires et aérien confondus, ndlr) croisse ». Même si, reconnaît-il, « nous avons travaillé sur une hypothèse de perte, mais uniquement à destination d’Orly. La ligne Bordeaux – Roissy CDC, permet avant tout d’assurer de la correspondance aérienne. Il n’y a sans doute pas beaucoup de passagers qui vont choisir de prendre le train puis de se rendre à Charles de Gaulle pour prendre leur avion… » Tout en demandant « un peu plus de transparence dans les chiffres de volumétrie de la SNCF », Pascal Personne ajoute que d’un point de vue économique, « on peut attendre une augmentation des billets SNCF, ce qui serait positif pour Air France ». Un directeur par ailleurs rassuré par les récentes annonces du PDG d’Air France, de maintenir le nombre des fréquences vers Orly à l’été 2017, quitte à s’adapter progressivement, mais sans descendre en dessous de 10 fréquences jour.

2017: réorganisation des accès routiers

Outre cette gestion de l’arrivée de la LGV, 2017 s’annonce en effet chargé pour l’Aéroport, entre l’ouverture de nouvelles lignes (8 sont d’ores et déjà confirmées : Habourg, Francfort, Madrir, Malte, Bergame, Bucarest, Ajaccio et Calvi, mais d’autres semblent être à prévoir) et l’arrivée de nouvelles compagnies (Blue Air et Air Corsica) ajoutées au retour Lufthansa.
Du point de vue des infrastructures, l’année 2017 marquera le début de chantiers lié à la réorganisation des accès routiers et du stationnement, avec à l’esprit outre une plus grande fluidité, l’arrivée du tramway à l’aéroport en 2020 et du bus à haute performances dès 2018. Une première phase se fera à partir du mois d’août jusqu’en février 2018 pour l’amélioration du parking P2, régulièrement saturé. La création d’un dépose minute, d’une aire de stationnement couverte pour les 2 roues, ou encore d’un pôle multimodal autour du tram, débutera quant à elle à l’été 2018.
Autre projet qui avancera encore cette année : la construction d’un bâtiment de jonction entre le hall A et B afin d’améliorer la fluidité du parcours des passagers jusqu’à l’embarquement et d’offrir de nouveaux espaces commerciaux coté piste. 2017 sera plus précisément l’année de la finalisation du projet, avec notamment le choix de l’équipe de la maîtrise d’oeuvre, pour des travaux prévus mi 2018 et une mise en service courant 2020.

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