Le ministre Didier Guillaume vient rassurer les pêcheurs basques avant le Brexit


F.D.

Le ministre Didier Guillaume vient rassurer les pêcheurs basques avant le Brexit

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/11/2018 PAR Felix Dufour

« Sais-tu que je viens chez toi en fin de semaine? » avait interrogé Didier Guillaume, le ministre de l’Agriculture, en s’adressant à Sandrine Derville, la vice-présidente du Conseil régional chargée du tourisme, lundi à Shangaï lors de l’inauguration du CIE (China International Import Expo). Elle ne le savait pas. Comme lors de la récente visite de la secrétaire d’État Elisabeth Borne, ministre auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des Transports, au même titre que les médias, qui apprennent souvent les visites ministérielles la veille du déplacement. Ce qui n’empêcha pas l’élue d’Anglet, cette fois d’être présente à Ciboure pour ré accueillir Didier Guillaume.

  Il arrivait à Ciboure, en provenance d’Arzacq, dans le Béarn voisin où il avait fêté – comme on peut le lire par ailleurs sur aqui.fr- les 20 ans de l’IGP du jambon de Bayonne. Accompagné du préfet Payet puis du sous-préfet Jonathan, il était aussi accueilli par Guy Poulou, le maire de Ciboure, Serge Larzabal, président du Comité interdépartemental des pêches des Landes et des Pyrénées- Atlantiques, Frédéric Gueudar-Delhaye, des pêches maritimes et directeur de l’aquaculture, et du cortège des élus basco-béarnais tels la sénatrice Frédérique Espagnac et le sénateur Max Brisson; le président du Conseil départemental Jean-Jacqes Lasserre. Fix Menou, représentant le député Vincent Bru en siège à l’assemblée et le maire de Saint-Jean-de-Luz, Jean-François Irigoyen.

Cinquième place portuaire française et 32 millions de chiffre d’affaires

 C’est Sébastien Le Reun, directeur du port de Saint-Jean-de-Luz à la ChGuillaume et syndicats de pêcheurs basquesambre de commerce et d’industrie de Bayonne, conces- sionnaire du port pour le département, qui lui fit visiter les lieux. « Vous êtes ici au port de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure assez vaste, puisqu’il est à cheval sur deux communes. L’activité débarquement et entretien s’effectue en face à Saint-Jean-de-Luz  et la vente ici à Ciboure. Il s’agit de la cinquième place portuaire française et la quatrième si l’on ajoute bon an mal an les 2200 tonnes de production d’algues et dont la criée représente 32 millions d’euros de chiffre ».Une criée électronique dont une démonstration fut effectuée sous les yeux du ministre par le mareyeur Mikel Arreguy avant le moment fort de l’après-midi, plus d’une heure d’entretien sous forme de table ronde avec les représentants de la filière, marins pêcheurs, mareyeurs, syndicats (notre photo la table ronde avec le président Serge Larzabal, en pull gris à gauche, Frédéric Geudar-Delhaye, le directeur des pêches maritimes et de l’aquaculture à droite).

La fermeté pour les pêcheurs face aux conséquences du Brexit

À sa sortie, Didier Guillaume, souriant et tout à fait satisfait, comme ses interlocuteurs apparemment, de cette table ronde en apportait les conclusions face à la presse. « Tout d’abord, je tiens à exprimer que la pêche n’est pas accessoire au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Je suis ici pour défendre la pêche et les pêcheurs. C’est un métier dur, difficile dont nous avons besoin, a-t-il voulu signaler en préambule. « Le premier sujet que nous avons abordé c’est le Brexit évidemment et la sortie du Royaume Uni de l’Europe qui va poser plein de problèmes dans la négociation que je vais mener dans dix  jours. Je vais me battre pour que la pêche soit reconnue. On travaille sur des frontières, l’État a embauché des douaniers, nous allons faire une réunion avec mon collègue Gérald Darmanin et Élisabeth Borne pour les transports afin de bien vérifier que les pêcheurs français aillent pêcher dans leurs secteurs traditionnels. On ne sait pas comment le Brexit va se terminer, s’il s’agit d’un Brexit dur mais moi je suis là pour défendre la pêche et les pêcheurs français pour qu’ils aillent toujours pêcher dans les eaux britanniques. »

Ce sujet figurera à l’ordre du jour du sommet européen des 13 et 14 décembre. À propos d’Europe les pêcheurs  basques s’inquiètent d’une directive européenne dans le cadre de la politique commune et qui consiste en l’obligation de débarquement de toutes les captures qui sera effective à compter du 1er janvier 2019. « Elle a pour objectif de limiter le rejet du poisson ou captures non désirées. » Pour les pêcheurs, elle risque surtout de nuire à l’efficacité des opérations. Enfin, le ministre les a rassurés aussi sur leurs tarifs du gasoil qui ne devrait pas changer. Bref, ce rendez-vous que le ministre veut effectuer dans toutes les régions de France chaque vendredi se sera effectué par mer calme et pêche a priori prometteuse..


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