Devenez « Aquacitoyen »


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Devenez "Aquacitoyen"

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/06/2008 PAR Piotr Czarzasty

La directive européenne sur l’eau de 2000 a lancé un défi de taille – atteindre le « bon état des eaux » sur tout le territoire de l’Union jusqu’à 2015. Six bassins en France sont concernés, dont celui de l’Adour-Garonne. Afin de mettre en oeuvre les dispositions de la directive, chaque Comité de Bassin établit un projet, le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Celui-ci rentrera en vigueur en 2010 pour une durée de 6 ans. La directive impose cependant une consultation au préalable des citoyens sur les projets relatifs à la gestion de l’eau sur leur territoire.

Pour ceux qui pensaient savoir tout sur l’eau…
C’est ainsi que le Comité de Bassin et l’Agence de l’eau Adour-Garonne, en partenariat avec Sciences Animations et Cap Sciences, ont décidé d’accompagner cette consultation d’une campagne d’information et de sensibilisation autour des problématiques de l’eau. Parcourant une cinquantaine de villes, cette exposition itinérante fait le point sur les actions déjà engagées et celles à venir ; ainsi que sur les problèmes à résoudre. Elle souligne aussi le rôle important que peut jouer le citoyen, dans son effort individuel ou collectif, pour garantir une gestion plus durable de l’eau.

Des « poires à odeurs »
En quelques chiffres, le bassin Adour-Garonne occupe environ 1/5 du territoire français. Ce sont 120 000 km de cours d’eau dont profitent 7 millions d’habitants. Zones humides, estuaires, lacs et nappes souterraines, tant de milieux aquatiques et autant d’odeurs, que l’on pourra découvrir avec son « propre nez » en appuyant sur des… poires à odeurs. Le public découvrira par ailleurs, à l’aide de maquettes en relief, l’importance de la préservation des zones humides, qui s’avèrent de vrais espaces de respiration pour les fleuves.

Remonter la rivière grâce à… l’« ascenseur » de poissons
Une « bonne santé » de ces derniers va de pair avec celle de ses habitants. On ne parle pas seulement des micro-organismes, dont le nombre élevé signale une bonne qualité des eaux, mais aussi des différents poissons migrateurs. Saumons, aloses, esturgeons ou anguilles, ils sont nombreux à emprunter les rivières du bassin. Comme le montre, cependant, un des reportages de l’exposition, ces poissons sont confrontés à des obstacles insurmontables sous la forme de barrages. L’on apprendra qu’il existe heureusement plusieurs solutions originales pour les aider à remonter la rivière. Parmi elles, des passes à poissons ou « ascenseurs » de poissons…

La pollution, ça coûte cher
expoaquaUn autre volet de l’exposition est consacré à l’étude de la pollution des eaux. Une nouvelle maquette montre comment les nitrates et autres pesticides s’infiltrent et contaminent les nappes profondes, source de 2/3 des eaux potables. Selon le code pénal, ce sont 76 000 € d’amende et 2 ans de prison que l’on peut encourir pour une telle pollution de l’eau. Une police de l’eau y veille. Une peine qui fera sûrement réfléchir avant l’utilisation d’un autre pesticide. Outre la maquette, une carte interactive du bassin permettra au public de se renseigner sur la qualité de l’eau dans sa propre ville. L’on constatera très vite que la tendance reste toujours la même. Le plus près l’on déplacera la souris de la source, plus propre sera l’eau naturellement.

Des récupérateurs d’eau aux toilettes sans eau
Un troisième volet se tourne, lui, vers le citoyen en tant que consommateur d’eau. Une animation multimédia permet d’évaluer notre consommation au quotidien. Celle-ci s’établit pour un Français, en moyenne, à 137 litres par jour. Si l’on suit des exemples concrets, il s’avère que la douche n’est pas forcément plus économique qu’un bain. De 60 à 80 litres d’eau pour une douche de 5 min, c’est l’équivalent d’un bain. La fabrication d’une voiture consomme jusqu’à 35 000 litres par exemple et celle d’une bouteille en plastique demande beaucoup plus d’eau qu’il n’y a à l’intérieur. Comment y remédier ? Un journal interactif nous propose quelques solutions. Des douchettes hydroéconomes, des récupérateurs d’eau de pluie, déduits d’impôts d’ailleurs ; des modulateurs d’arrosage d’eau ou encore le nettoyage du véhicule sans eau, uniquement à l’aide de produits à base d’huiles essentielles et extraits d’agrumes…

Si vous êtes donc interessé par le concept d’aquacitoyen, c’est-à-dire d’un acteur de l’eau dans ses gestes au quotidien, la semi-remorque de l’exposition itinérante sillonera encore en Aquitaine au moins jusqu’à la mi-juillet.

Piotr Czarzasty

Libourne, du 19 au 21 juin, face au lycée Max Linder
Blaye, du 23 au 25 juin, à côté de l’office de tourisme
Bègles, du 26 au 28 juin, sur le parking de la mairie
Bordeaux, du 30 juin au 5 juillet 2008, place de la Victoire
Lesparre-Médoc, du 7 au 9 juillet, allée du 8 Mai 1945
Arcachon, du 10 au 14 juillet, emplacement communiqué très prochainement
Langon, du 15 au 17 juillet, place Kennedy
A venir, dans les Landes et dans les Pyrénées Atlantiques : Dax, Oloron sainte-Marie, Pau, …

Cap Sciences
Hangar 20,
Quai de Bacalan
33300 Bordeaux
Tél. : 05 56 01 07 07
Fax : 05 57 85 93 81
http://www.cap-sciences.net

 

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