Des Fêtes de Bayonne sous haute surveillance


Félix Dufour

Des Fêtes de Bayonne sous haute surveillance

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 24/07/2019 PAR Felix Dufour

Quand, il y a deux ans, les milliers de Festayres en rouge et blanc, agglutinés sous le balcon de la mairie avaient repéré des tireurs d’élite sur le toit de la mairie, c’est comme un froid qui avait traversé la foule. Mais voilà le 14 juillet meurtrier de Nice était passé par là. Et les incontournables Fête de Bayonne auraient très bien pu passer en cette année 2016 à la trappe. Mais un courage certain du maire Jean-René Etchegaray avec l’écoute du ministre de l’Intérieur, le soutien du préfet Pierre-André Durand, et de la sous-préfète de l’époque Catherine Seguin, après avoir effectué quelques coupes sombres sur le programme, les avait maintenues.
Leçon de cette période, l’exigence sécuritaire aurait un coût qui ne pouvait grever outre mesure le budget de la Ville et le maire décida l’an dernier de faire payer leur accès (du vendredi matin 10 heures au dimanche 22h) aux non Bayonnais afin de limiter les frais mais aussi d’établir un premier filtre. Un filtre matérialisé par un bracelet à 8 euros. Que l’on peut se procurer à l’entrée des accès du cœur de la ville. Ce bugdet sécuritaire qui atteignait trois millions d’euros auparavant a ainsi été ramené à 300 000 euros.

600 personnels de l’Etat,  300 agents de ville et 550 privés mobilisés

On ne peut dire que cette année l’étau sécuritaire relâchera ses mâchoires pour la protection du million de Festayres attendus -et espérés- même si l’an dernier ce chiffre n’a pas été atteint. 600 personnels de l’Etat seront mobilisés dont 4 compagnies de CRS et des militaires de la gendarmerie nationale. En outre Christian Millet-Barbé, adjoint chargé de la sécurité a réquisitionné 300 agents municipaux, employé 550 agents privés de la société Privilège. Comme 150 indispensables bénévoles de la Croix Rouge et de la Protection civile. A ce dispositif viennent en renfort des caméras de surveillance réparties sur la zone.

Habitué qu’il est des réunions du prochain G7 de Biarritz, le sous-préfet Hervé Jonathan a établi des périmètres de sécurité – Comme les fameuses zones biarottes pour le G7- Ce dispositif disposera de trois volets: un premier périmètre « clos aux accès contrôlés et interdit aux véhicules à certaines heures. Un second qui sera surveillé par les polices nationale et municipale. Et enfin un dernier cercle de Bordeaux à Hendaye qui intéressera les routes, -et autoroutes- d’accès et les gares entre Bordeaux et Hendaye.
Enfin, c’est la nouveauté, de nouveaux blockstop, sur roulette, barrières amovibles anti-véhicules assassins (BVAA) ont fait leur apparition au premier cercle de sécurité et pouvant stopper un camion de 18 tonnes..
 Pour le sous-préfet Hervé Jonathan, « ce dispositif ne peut fonctionner que si chaque festayre est responsable de sa propre sécurité. Chacun doit être respectueux de lui-même et autrui. »
Ce mercredi sur les coups de 23 heures, une première réunion se tenait au Poste de commandement interservices, à la Maison des associations de Bayonne. 

Les joueurs de l’Aviron accueillis en stars

Festayres

On aurait pu penser que la présence de Patrick Bruel à l’Hôtel du Palais la veille aurait conduit le chanteur à effectuer du rab et gagner le balcon pour lancer, comme traditionellement une des trois clés. En fait, comme l’an dernier, Bayonne et Henri Lauqué et le Comité des Fêtes ne font plus dans le bling bling. A l’exception de quelques happy few locaux dans son salon ce soir-là pour une coupe, trois cacahuettes et surtout un selfie depuis le balcon pour épater… leur galerie sur les résdeaux sociaux. Cette année après un hommage à une association sportive et caritative, c’était place des Grands hommes: ceux de l’Aviron bayonnais. Qui sont remontés en Top 14 et qui ont eu l’honneur d’envoyer depuis le balcon les trois clés symboliques représentant les trois quartiers de Bayonne: le président Philippe Tayeb, l’entraineur miracle venu du Stade Toulousain Yannick Bru et le capitaine Antoine Battut et son lieutenant de campagne Peyo Muscarditz.

Voilà, c’est parti pour quatre jours et nuits de fêtes légendaires en rouge et blanc, comme les parapluies qui trônent dans une rue de peñas, ces associations sportives et festives qui ont apporté leur cachet au bon Roi Léon.


FOCUS sur le bilan sécuritaire de la première nuit des fêtes :
La première nuit des fêtes de Bayonne s’est déroulée dans une ambiance très calme. Aucun incident majeur n’a été déploré. La fréquentation est équivalente à celle de l’an dernier, toutefois beaucoup de festayres se sont dispersés plus tôt dans la soirée. 696 contrôles ont été effectués dont 43 se sont révélés positifs : 32 contraventionnels et 11 délictuels qui ont necessité 11 suspensions de permis. En outre, 20 dépistages de stupéfiant ont été effectués par la gendarmerie dans le périmètre des Fêtes dont aucun ne s’est révélé positif.

Le programme complet des Fêtes de Bayonne se trouve sur: www.fetes.bayonne.fr

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