Des chaises landaises pour Notre-Dame de Paris


Au côté de la designeuse Ionna Vautrin, la société Sièges Bastiat, à travers sa marque Bosc, a remporté un appel d’offre lancé par le diocèse de Paris visant à remeubler la Cathédrale Notre-Dame de Paris de chaises après sa restauration.

Mito

La société installée à Hagetmau s'apprête à lancer la production pour cette gargantuesque commande de 1500 chaises.

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 31/08/2023 PAR Léo Marchandon

Installée à Hagetmau au cœur des Landes depuis sa fondation en 1964, Sièges Bastiat est une entreprise familiale. Avec Sylvain Bastiat, directeur des ventes, c’est la troisième génération qui pilote l’entreprise fondée par le grand-père. Initialement, elle fabriquait des chaises en bois, rustiques. Avec le temps, l’entreprise s’est mise à la tapisserie et à la couture et produit aujourd’hui sièges et canapés “de A à Z”.

Fièrement landaise, la société travaille principalement avec du chêne labellisé PEFC (répondant à des critères de traçabilité et de gestion durable des forêts) provenant du centre de la France.

Design d’Ionna Vautrin

Dans le cadre de la restauration de la cathédrale, le diocèse de Paris a lancé un appel d’offre privé et fermé auquel cinq designers, associés à un fabriquant, devaient proposer un modèle.

C’est la designeuse nantaise, Ionna Vautrin, qui a contacté la société landaise. Ensemble, ils ont présenté un design en images de synthèse, qui les a envoyés “en finale”. Un prototype construit a été présenté à un comité présidé par l’Archevêque de Paris, comprenant notamment le directeur des Beaux-Arts et le ministère de la Culture.

C’est donc ce design, d’une “chaise atypique” avec “un côté singulier qui correspond à Notre-Dame-de-Paris” qui a été choisi par l’Archevêque, choix validé par le ministère de la Culture.

Une commande unique en son genre

Un projet comme ça, je ne pense pas que ça se reproduira, c’est quand même exceptionnel”. La production des 1500 chaises débutera en octobre pour une livraison finale en octobre 2024. Un chiffre gigantesque : “je ne vois pas dans quel autre contexte on pourrait en faire autant”, explique Sylvain Bastiat. Les grosses commandes, plus communes dans l’hôtellerie par exemple, peuvent monter à 200 unités. C’est décidément là projet “d’une énorme envergure et d’un énorme prestige”, résume-t-il. “Ça va nous faire passer un pallier.

Jusqu’à la fin des années 2000, la société se positionnait sur la gamme moyenne et fabriquait exclusivement pour les distributeurs. Mais le secteur du mobilier a connu un renversement récent poussé par la concurrence de produits venant notamment d’Asie, doublé d’un changement des modes de consommation plus orientés sur du court terme. Il a fallu s’adapter et monter de gamme. Cette transition s’est réalisée avec le rapprochement avec les designers de Bosc (“forêt”, en Gascon) pour créer une gamme spécifique, toujours ancrée dans les racines landaises de l’entreprise.

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