Dans le passé du Décastar avec Nicole Durand


Yoan Denéchau

Dans le passé du Décastar avec Nicole Durand

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 21/06/2019 PAR Yoan DENECHAU

« Si l’ADEM était une entreprise, tout serait radicalement différent ». L’Association pour le Développement des Épreuves Combinées et du Meeting de Talence (ADEM) organise un, si ce n’est l’évènement sportif majeur du paysage bordelais : le Décastar. Si les athlètes sont sur le devant de la scène, en pensant au Décastar, un nom et deux visages reviennent régulièrement : les Durand. Nicole et Jean-Paul ont participé au redressement et à la mise en valeur du Décastar du XXI° siècle.

Arrivés à l’ADEM au début du troisième millénaire, ils n’ont pas vraiment d’expérience dans l’organisation d’une compétition sportive. En effet, Jean-Paul Durand est directeur financier dans une multinationale avant de prendre sa retraite, et Nicole ancienne responsable de communication. Des deux, c’est elle qui s’est engagée le plus tôt dans une manifestation sportive de grande envergure : « J’étais bénévole pour la Coupe du Monde de football en 1998, se souvient Nicole Durand, et j’ai ensuite participé à la création d’AVB98 [Association des Volontaires de Bordeaux 98, ndlr] avec Bernard Duprat ». AVB 98 continue d’ailleurs son engagement pour les manifestations sportives et culturelles, à travers la mise à disposition de bénévoles pour le Décastar, bien que ce dernier soit le regroupement de plus de 300 personnes de tous horizons.

« Plus d’argent et plus personne »

Le passé de Jean-Paul Durand en tant que directeur financier lui a valu une proposition à la trésorerie de l’ADEM. « Jean-Paul a passé du temps à éplucher les comptes et les factures de l’ADEM, précise Nicole Durand, il s’est rendu compte rapidement qu’il n’y avait plus d’argent et des impayés ». Ainsi, lors d’une réunion à la Mairie de Talence, le nouveau trésorier de l’ADEM a déclaré à Alain Cazabonne, avec son franc-parler habituel, « comment voulez-vous organiser une compétition internationale si vous n’avez pas d’argent ? », face à la surprise du maire talençais et des membres de l’ADEM présents, Jean-Paul Durand explique la situation financière compliquée de l’association.

C’est ainsi que commence la sortie de l’eau du Décastar. Jean-Paul Durand a élaboré un plan sur trois ans – réalisé en deux ans – pour redresser les finances de l’ADEM. « Alain Cazabonne a accepté, raconte Nicole Durand, à condition que Jean-Paul prenne la présidence de l’ADEM ». Au-delà de l’aspect financier, la situation côté bénévoles, à l’époque, est également complexe. « Je me souviens d’une des premières galettes des rois que nous avons organisée, après le premier Décastar de Jean-Paul nous étions six personnes, poursuit Nicole… petit à petit, lorsque les finances se sont redressées, nous avons pu rencontrer des gens du milieu qui nous ont aidé à mobiliser du monde, élaborer de beaux plateaux d’athlètes, et faire du Décastar ce qu’il est devenu aujourd’hui : une fête de la famille ADEM et des épreuves combinées ».

Dix-huit ans plus tard : le passage de témoin

Des années ont passé, les Durand et le Décastar sont devenus des incontournables du monde des ‘Combinées’ national et mondial. Nicole, qui a pris la décision de quitter la présidence de l’ADEM en avril 2019, deux mois seulement avant le meeting, décrit un sentiment étrange, elle n’arrive pas à décrocher complètement : « C’est bizarre. Je suis attristée de partir, mais en même temps, je suis contente que ce soit fini en apothéose, avec le record du monde de Kevin [Mayer] ». Le bébé Décastar a déjà bien grandi, et une nouvelle équipe a pris la direction du meeting, même si ses membres sont présents, pour la plupart, depuis bien des années, à l’image du nouveau Président de l’ADEM, Philippe Varela, bénévole depuis 23 ans (lire notre article). La combinaison de ces anciens bénévoles avec des plus jeunes est la réussite du Décastar, qui ne doit pas sa renommée qu’aux athlètes, bien évidemment.

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