Crise : la banque alimentaire de Gironde tire la sonnette d’alarme et interpelle les élus


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Crise : la banque alimentaire de Gironde tire la sonnette d'alarme et interpelle les élus

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/09/2009 PAR Nicolas César

Les chiffres sont éloquents. A la banque alimentaire de Bordeaux-Gironde, le nombre de bénéficiaires a crû de 45% en un an et demi, soit près de 30 000 personnes en plus. « Quelles associations peuvent faire face à une telle augmentation ? », se demande Gérard Flak, administrateur de la banque alimentaire de Bordeaux. « Beaucoup d’associations tirent la sonnette d’alarme, car elles ont atteint leurs limites financières, humaines », déplore Georges Viala, le président. En 2008, les 79 banques alimentaires ont distribué 150 millions de repas en France. 13% des français vivent sous le seuil de pauvreté. « Vous imaginez », interpelle-t-il. Au cours d’un exposé, Gérard Flak a démontré que l’origine de cette crise n’est pas si récente. Selon lui, elle prend racine dans les années 80 et est le fruit, notamment, d’une lente dégratation de la rémunération du travail, par rapport au capital. Entre 1982 et 2007, la part des dividendes dans le PIB est passée de 3,2% à 8,5%, relève-t-il.

Comment rétablir une certaine justice sociale ?

Gérard Flak a donc invité les dirigeants du système actuel à rétablir un « minimum » de justice sociale et à réinventer un « système juste et durable ». En attendant, la banque alimentaire doit faire à l’urgence sociale et a décidé de mettre en place quatre projets pour lutter contre la pauvreté par un développement économique durable. Il est question, entre autres, d’accompagner quelques bénéficiaires de l’aide alimentaire en Médoc dans la création de petites exploitations agricoles, avec le soutien d’Agrisud pour retrouver du travail et une dignité. Les produits seront vendus sur les marchés locaux. Autre idée : créer d’ici à 12 mois une « maison du partage », avec une cuisine collective d’un coût de 450 000 euros, où les plus démunis seront accueillis pour cuisiner eux-mêmes les denrées de leur colis alimentaire, accompagnés par des acteurs sociaux, mais aussi encadrés par des spécialistes du logement, de la santé, de la formation. Par ailleurs, il est envisagé de créer des ateliers de reconditionnement des produits frais, afin d’éviter de gaspiller des denrées, dont l’aspect est dégradé. Enfin, la banque alimentaire de Gironde souhaiterait passer un accord avec les organisations patronales (Medef, CGPME) de la Gironde, au terme duquel des entreprises s’engageraient à prendre en stage ou en formation des jeunes volontaires en vue de les insérer progressivement dans le monde du travail.

Nicolas César


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