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PUBLIÉ LE 31/10/2008 PAR Gilbert GarroutyVivons Bois 2008 se tient donc du 31 octobre au 3 novembre dans le cadre de Conforexpo, avec entre autres organismes, la collaboration d’Innovalis, l’Agence aquitaine de soutien à l’innovation, dont le président Yves Barjhoux participait à une rencontre avec la presse organisée par le service communication de Congrès et Exposition de Bordeaux. Innovalis a proposé un concours, « les trophées de l’Innnovation et de la collaboration technologique », pour lesquels les entreprises avaient présenté quelque 16 projets innovants.Ces trophés ont été attribués à Egeris Construction en collaboration avec la plateforme technologique Aquitaine-bois, et à Xylomeca en collaboration avec USBB.L’Agence était également la cheville ouvrière des 8e rencontres Industriels-chercheurs sur le thème « bois et habitat ».
Chance pour le pin des Landes?
Faut-il le rappeler, l’utilisation du bois est un enjeu capital pour l’Aquitaine. L’industrie du bois y est l’une des plus importantes avec un chiffre d’affaire de 2,6 milliards d’euros et 27 000 emplois directs. Tous les maillons de la filière y sont représentés. Cependant, comme le note un expert, Vincent Tastets (Lycée Haroun Tazieff), jusqu’à présent, le secteur bois régional n’est pas vraiment organisé pour fournir le secteur de la construction en bois, ce qui ne facilite pas sa compétivité par rapport aux bois d’importation. Ceux-ci proviennent en effet (pour au moins 50%) de Russie ou de Scandinavie, des pays disposant à la fois de bois et d’une tradition de construction des maisons avec ce matériau. Côté entreprises, on n’en trouve pas encore en France de dimension comparable à celles qui existent dans le secteur du bâtiment traditionnel: il s’agit le plus souvent de PME qui construisent quelques dizaines de maisons en bois par an. On assiste cependant à l’arrivée du groupe Gascogne, d’Ossabois, d’Hazera Construction qui, toutes trois, tablent sur l’utilisation du pin des Landes. Si la maison en bois gagne du terrain, elle ne représente pas encore plus de 7% de la construction de maisons individuelles, mais il y a peu de temps, sa place n’était que de 5%. Selon Vincent Tastet, le choix de la maison en bois représente d’abord un choix philosophique. Quant à son coût, il est en moyenne plus élevé que celui des maisons en « dur », mais nettement plus bas dans le haut de gamme. La compétivité de la maison en bois est cependant susceptible de s’améliorer sensiblement en même temps que le développement de sa production.
Gilbert Garrouty
