Confinement : les libraires « la tête dans le guidon »


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Confinement : les libraires « la tête dans le guidon »

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/11/2020 PAR Yoan DENECHAU

« Nous recevons beaucoup de soutien. Heureusement que nos clients répondent présents ». En effet, alors que la fermeture des librairies cristallise le débat en France depuis le 30 octobre et le début du confinement, comment vont nos libraires ? Cécile Bory, gérante de Chez Georges à Talence et présidente de l’association des librairies indépendantes de Nouvelle-Aquitaine, court partout. « J’ai la tête dans le guidon depuis vendredi, c’est un quotidien très lourd à gérer pour nous », raconte-t-elle.

Au-delà de gérer son établissement, Cécile Bory tente de faire le tour de ses confères et consœurs de l’association des librairies indépendantes de Nouvelle-Aquitaine, dont elle est présidente. L’association dispose d’une plateforme de réservation d’ouvrages en ligne, venant suppléer le site marchand de chacune des librairies indépendantes de la région. « Ce qui est bien avec la plateforme de l’asso, c’est que nous pouvons suivre les stocks de nos confrères en temps réel. Cela nous permet d’orienter nos clients vers une autre librairie, si jamais il nous manque un ouvrage ». Pour le moment, la plateforme des librairies indépendantes permet seulement de réserver. « L’éditeur de notre site travaille pour ajouter une fonctionnalité de paiement en ligne, pour gagner du temps. Elle devrait être opérationnelle d’ici une quinzaine de jours », affirme Cécile Bory.

« Sans les livres, le confinement va être terrible »

Cécile Bory avait fait le choix, au printemps, de garder sa librairie fermée jusqu’au déconfinement. Elle ne comprend pas la fermeture soudaine des librairies, jugées non essentielles par l’État. « Nous sommes prêts depuis mai. Nous avons investi dans les plexiglas, le gel, les masques justement pour rester ouverts sans problème. Maintenant que nous sommes familiarisés au protocole sanitaire, on nous demande de fermer ». Selon elle, le confinement sera terrible sans les livres. « Aujourd’hui, nous sommes les seuls à pouvoir offrir de la fantaisie et du voyage : les théâtres et salles de concerts sont fermés. Dans une période si anxiogène, le livre va jouer un rôle important ».

Depuis vendredi, Cécile Bory, comme beaucoup de commerces, a mis en place le « click & collect » pour rester ouvert. Après un départ poussif le 30 octobre et une trentaine de commandes, elle en était à une centaine le 2 novembre. « L’engouement actuel autour du livre me rassure sur le genre humain », reprend Cécile Bory. En plus du click & collect, la libraire continue de proposer des réservations par téléphone, pour garder le contact avec ses clients. « Nous sommes très frustrés de la situation. Il n’est plus possible de flâner ou d’échanger dans les allées, alors que nous aurions bien besoin de cette chaleur humaine ».

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