Comment mieux lutter contre la pauvreté en Aquitaine ?


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Comment mieux lutter contre la pauvreté en Aquitaine ?

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/10/2013 PAR Nicolas César

Selon l’enquête que l’Insee vient de publier, en partenariat par la DRJSCS (Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale), le taux de pauvreté monétaire en Aquitaine a augmenté entre 2008 et 2010 pour atteindre 13,4 % de la population. En deux ans, 30 000 personnes supplémentaires sont tombées dans la pauvreté. Et ce alors que durant cette même période, le niveau de vie médian des Aquitains a progressé de 0,2%, soit 1 589 euros par mois. Cette étude fait apparaître un « couloir de la pauvreté », qui commence à la pointe de Grave dans le Médoc et s’achève vers les confins d’Agen. Même si le contexte budgétaire est contraint, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault veut « mettre fin à dix ans de fatalisme et de stigmatisation ». Il a annoncé, mardi 11 décembre, plusieurs mesures de lutte contre la pauvreté : revalorisation de 10% du RSA (Revenu de solidarité active) sur cinq ans, création de 8 000 places d’hébergement d’urgence…

Les clés pour lutter contre la pauvreté : mutualiser les moyens, développer l’interdisciplinaritéCet été dans une circulaire, Jean-Marc Ayrault a précisé la méthode pour y parvenir. Il invite tous les partenaires sociaux à travailler davantage en réseau, à mettre en place des méthodes favorisant l’interdisciplinarité. Lundi 14 octobre, lors des Assises territoriales aquitaines du Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, plusieurs actions concrètes innovantes ont été présentées lors des ateliers départementaux. Ainsi, à Castillon-la-Bataille, les acteurs sociaux sont partis du constat que les précaires ne connaissaient pas les démarches à suivre pour obtenir un logement conforme à leurs besoins et ont créé un atelier recherche logement pour renforcer leur autonomie. Résultat, « un quart des gens ont trouvé un logement et 80% par leurs propres moyens », met en avant Nicole Meymat, responsable d’unité territoriale à la CAF de Gironde. Autre exemple, pour réinsérer des grands précaires, au centre d’accueil d’urgence Leydet, des groupes de parole ont été mis en place avec des « résidents ». « Nous avons trouvé un logement à sept d’entre eux avec derrière comme finalité de faciliter leur accès aux soins », rapporte Isabelle Nerault, responsable socio-éducatif à Leydet. Un changement de postulat, riche d’enseignements. Pour cela, elle a travaillé main dans la main avec Christophe Lagabrielle, médecin psychiatre, responsable de l’unité fonctionnelle EMPP (Equipe mobile de psychiatrie et précarité). C’est ce travail d’équipe entre travailleurs sociaux, médecins qui peut permettre d’endiguer véritablement la pauvreté. « C’est une question de gouvernance. Cela suppose une volonté politique forte », souligne Martine Jardiné, vice-présidente du Conseil général de Gironde.

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