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PUBLIÉ LE 18/01/2017 PAR Romain BéteilleIls sont officiellement en grève depuis le 9 janvier dernier mais la situation ne semble pas vraiment vouloir évoluer : les assistants de régulation médicale du Centre 15 occupaient encore, ce mercredi 18 janvier au matin, le rond-point situé à l’entrée du CHU de Bordeaux. Ces professionnels ont notamment pour mission de répondre aux appels d’urgence et d’orienter les services de secours. La réclamation des deux syndicats affiliés au mouvement (Sud-Santé et CGT) est simple : la création de huit postes supplémentaires pour assurer les gardes de nuit.
« Depuis 2008, nous sommes restés au même nombre d’effectif. Or, nous avons subi une augmentation d’activité, notamment en ce moment avec la campagne grand froid, en campagne AVC ou maladies cardiovasculaires, sans compter que les écoles passent désormais par le SAMU pour avoir des prises en charge d’enfants et que la population augmente chaque année au niveau de Bordeaux », confie Badra Ouared, assistante de régulation médicale du Centre 15 au Samu 33. « Nous n’arrivons plus à faire face et n’avons plus le personnel suffisant pour former les éventuels nouveaux arrivants. En 2010, nous avions seize postes de nuit, nous n’en avons plus que six aujourd’hui », confie Christina, l’une de ses collègues présente sur place depuis le début du mouvement. « Il y a eu une désertification de l’équipe de nuit et on fonctionne depuis des années sur la base du volontariat, ils ont pris ça pour acquis et veulent acter cela définitivement ».
« Les délais d’attente pour le 15 sont devenus inadmissibles », rajoute Badra. Le 15 janvier dernier, il fallait une dizaine de minutes pour réussir à obtenir quelqu’un au bout du fil, selon les grévistes. Ce mouvement est suivi par 37 assisants de régulation médicale sur les 48 que compte le service au total. Du côté de la direction, la réaction s’est faite attendre mais elle a assuré vouloir entamer de nouvelles négociations le 23 janvier prochain. Selon les grévistes, les ambulanciers pourraient à nouveau se joindre au mouvement après une réunion interne prévue ce vendredi.
