Bordeaux se mobilise contre les violences faites aux femmes


Bordeaux se mobilise contre les violences faites aux femmes

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/07/2019 PAR Sarah Dumeau

« Trop souvent, les personnes concernées ne savent pas à qui s’adresser » regrette Nicolas Florian, maire de Bordeaux. Pour répondre à ces difficultés, il mise sur l’accès au droit. Une des dix actions qui compose le programme de lutte présenté par la mairie va dans ce sens. Les victimes seront orientées vers un réseau, en lien avec la Police Nationale, le Parquet et l’ensemble des acteurs judiciaires. A la clé, la possibilité pour ces femmes bafouées de porter plainte, d’entamer des procédures ou tout simplement de connaître leurs droits.

10 hébergements supplémentaires

Le conseil municipal offre, aussi, l’ouverture de 10 appartements supplémentaires, qui constitueront une solution d’hébergement d’urgence pour les victimes de violences. Marik Fetouh, adjoint du maire en charge de l’égalité et de la citoyenneté, admet à demi-mot que cela ne sera pas assez. « Il y a plus de 600 demandes en Gironde pour moins de 200 places » déplore-t-il. Bordeaux tient quand même à apporter sa pierre à l’édifice, notamment en développant l’offre dans le secteur HLM. Certains appartements pourraient, en effet, être situés au Grand Parc, un quartier particulièrement touché. Un dispositif nécessaire pour « permettre aux victimes de reprendre pied dans leur vie » assure la porte parole de l’APAFED, association pour l’accueil des femmes en difficulté qui a participé à l’élaboration du projet au côté de la mairie.

Pour compléter ce programme, le conseil municipal compte former les professionnels du champ sanitaire et social à repérer ce type de violences domestiques, soutenir des stages féministes d’auto-défense (sur le plan physique comme psychologique), ou encore organiser des assises métropolitaines. « Tous les acteurs doivent se mobiliser, c’est un problème global » souligne Marik Fetouh. Pour mener à bien ces objectifs, la mairie de Bordeaux ouvre un appel à projet de 80 000€, auxquels s’ajoutent les 20 000€ déjà engagés l’année dernière. Parallèlement, un appel à projet de 20 000€ visera, quant à lui, à lutter contre l’homophobie et la transphobie.

Des améliorations notables sur l’égalité professionnelle

Absente du plan d’action, exclusivement consacré à la lutte contre les violences domestiques, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes commence, elle aussi, à prendre forme au sein de la capitale girondine. En juin dernier, la ville de Bordeaux ainsi que la métropole ont reçu le prestigieux label AFNOR (agence française de normalisation). Une labellisation obtenue en respectant un cahier des charges très précis qui garantit l’égalité dans la gestion interne des ressources humaines mais, aussi, dans la relation avec les usagers. Comme l’explique l’adjoint Marik Fetouh, c’est avant tout un gage pour l’avenir. « Cela s’imposera à nos successeurs; le processus de labellisation est complètement irréversible ». Avec un audit externe réalisé tous les deux ans, « personne ne peut prendre la responsabilité politique de perdre un label de ce type » justifie-t-il.

Et Nicolas Florian, maire de Bordeaux, de conclure : « Je me réjouis qu’on prenne des mesures volontaristes mais cela serait tellement plus simple qu’on ait pas besoin de le faire ». En attendant ce jour béni, la métropole commence à se mobiliser.

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