Sur le trafic routier d’abord. Globalement, rien d’extraordinaire, même s’il faut le noter, il y a bien une baisse du trafic de 1,6% par rapport au premier semestre 2022. Si la fréquentation n’a pas évolué extra-rocade, le trafic a baissé d’un petit pourcent sur les boulevards mais de 4,3 % dans le centre de l’agglomération… ce qui n’empêche pas un temps de parcours rallongé de 8,1 % dans cette zone intra-boulevard… Elément d’explication fourni par la métropole « les secteurs en travaux ».
Il est vrai qu’ailleurs la congestion va en diminuant. Parfois peu, comme sur les boulevards, où le temps de parcours décroît de 1,1 %, et parfois de manière plus notable, comme sur la rocade où, aux heures de pointe, on enregistre une diminution des temps de trajet de 7,1 %… Certes, on partait de loin mais cette « amélioration significative », se plaît à commenter Bordeaux métropole, est liée « à la mise à 2×3 voies complète de la rocade ouest (mi-avril pour le sens intérieur, début mai pour le sens extérieur) ». En période de pointe, les usagers gagnent ainsi « de l’ordre de 15 minutes » entre le pont d’Aquitaine et l’aéroport de Bordeaux Mérignac.
Intra-boulevards : 1 cycliste pour 8 voitures
Un aéroport qui bénéficie depuis fin avril, et avec succès, de l’extension du tramway A que 8 000 passagers empruntent déjà chaque jour ! C’est une fréquentation supérieure de 20 à 25 % aux prévisions.
Du côté du transport collectif justement, la fréquentation du réseau TBM a dans son ensemble progressé de 3,2% au 1er semestre 2023 par rapport au 1er semestre 2022, de quoi, indique le baromètre, retrouver son niveau d’avant crise sanitaire.
Si les transports en commun, et le vélo, ont l’attention des politiques locales, la voiture électrique n’est pas oubliée. Non pas qu’elle diminue le trafic ou la durée des congestions, mais elle les rend plus respirables. Sur Bordeaux Métropole, plus de 1 129 points de charge sont accessibles dont 246 points de charge sur voirie. La consommation totale sur le réseau métropolitain sur voirie, soit 22% de la totalité des points de charge accessibles au public, est selon le baromètre en hausse de 32,5% au 1er semestre 2023. En réalité, un retour de la fréquentation au niveau de 2021après un coup de frein en 2022 induit par la tarification des usages…
La fréquentation cycliste a doublé depuis 2015
Enfin, encore et toujours en hausse en matière de mobilité, la pratique du vélo : la fréquentation cycliste augmente de 7,5 % entre le 1er semestre 2022 et celui de 2023. Une augmentation désormais particulièrement forte à l’extérieur des boulevards. « La fréquentation cycliste a ainsi doublé depuis 2015 », assure la métropole bordelaise. En moyenne, les services de la métropole relèvent qu’il y a 1 cycliste pour 8 véhicules intra-boulevards, 1 cycliste pour 15 véhicules sur les boulevards, 1 cycliste pour 23 véhicules entre les boulevards et la rocade, et 1 cycliste pour 35 véhicules en extra-rocade.
Moins de voitures et plus de vélos : les parkings s’adaptent
Une augmentation du trafic des vélos qui pousse Metpark, la régie métropolitaine du stationnement à repenser en profondeur ses 16 locaux à vélos en véritables espaces de stationnement et de services dédiés aux mobilités douces. Au programme de ces futures « Metstations » : postes de gonflage, bornes de réparation de vélos, aires de lavage, casiers avec prises pour recharger les batteries des vélos électriques…
La première Metstation dans le parking du 8 mai 1945 à Mériadeck, ouvrira avant la fin de l’année. En supprimant 23 places de stationnement dédiées aux voitures, la Régie crée un espace de 500 m2 comprenant 192 emplacements vélos, 37 emplacements vélos cargos/triporteurs et des casiers dédiés aux trottinettes. D’ici 2025, déjà 2000 à 3000 places de stationnement seront dédiées aux mobilités douces, promet Metpark.