Bordeaux Métropole : un budget 2021 qui tient la route


Le budget 2021 est à l'ordre du jour du conseil de Bordeaux Métropole qui se tient sur deux jours, les 18 et 19 mars. Pour cause, l'application du nouveau du pacte de gouvernance.

Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, a présenté le budget 2021Aqui.fr

Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, a présenté le budget 2021

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Publication PUBLIÉ LE 18/03/2021 PAR Mélanie Philips

Nouveau format pour le conseil de Bordeaux Métropole. Deux jours successifs, n’en déplaise à l’opposition Métropole commune. Habituellement, le conseil se veut mensuel. Désormais, il sera bimestriel et durera deux jours, donc. Une première ce jeudi et vendredi. Cela découle de l’adoption, par le Conseil, du pacte de gouvernance qui régit le fonctionnement démocratique de Bordeaux Métropole. Lors d’une rencontre avec la presse, Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, a fait le point notamment sur le budget 2021 avec Véronique Ferreira, vice-présidente en charge des finances.

1 853,36 M d’euros. C’est le chiffre du budget primitif 2021. En progression de 5% par rapport à 2020. « Cette année, on devra être attentifs sur la question des charges de fonctionnement », souligne Véronique Ferreira. Car depuis plusieurs années, il y a une dégradation des ratios (même s’ils sont bons) notamment liés à un cumul de la baisse des dotations de l’État, mais aussi de la perte de recettes et dépenses supplémentaires liées au covid. Ce passage de +2% en 2020 à +5% en 2021 se traduit par « des politiques volontaristes supplémentaires que nous mettons en avant pour palier à la crise. » Par là s’entend : le  plan de soutien à l’économie de proximité doté de plus de 14M d’euros, mais aussi avec la forte progression de 8% des dépenses d’équipement (793M d’euros).
« L’ensemble de ces additions font qu’on a un budget qui, malgré la morosité actuelle, arrive à répondre à pas mal de points. »  En dépit de ce budget dit « volontariste », les ratios restent satisfaisants avec un taux d’épargne brute proche de 19% à l’heure actuelle, et une capacité de désendettement de 6,7 années fin 2021. « L’objectif de fin de mandat est ne jamais dépasser de 12 années les capacités de désendettement et de rester sur un taux d’épargne brute aux alentours de 14% », annonce la vice-présidente aux finances. 

Un budget de transitions

Si la baisse des dotations de l’État qui s’élève à 2 M d’euros impacte les recettes, la crise sanitaire a évidemment eu un impact sur ce budget de 2021. Bien que difficile à estimer à l’heure actuelle, cela se traduit notamment par 10,43 M d’euros de baisse sur les impôts économiques. « Mais le plus dur reste à venir, en 2022-23, où on risque d’avoir l’impact le plus important », souligne Véronique Ferreira. Il y a également des questions de manque à gagner comme la billetterie de transport avec une perte de recette de 10M d’euros. 

Les 1,8 milliard d’euros du budget global sont répartis notamment entre les dépenses de fonctionnement, qui s’élèvent à 955 M d’euros (contre 917 M au budget primitif 2020), et d’investissement en nette augmentation par rapport au budget précédent, avec des crédits prévus de 793 M d’euros, soit une hausse de 8%. 

Ce budget est un budget de « transitions » : écologique, économique et pour l’avenir.  Transition aussi « car il y a beaucoup de choses qui sont en préparation, comme le schéma de mobilité qui sera examiné à l’été. Il représente à lui-seul 500 millions d’euros. Il y a aussi le schéma de développement économique », précise Alain Anziani. « Les infléchissements qu’on donne sur la transition économique et écologique marquent ce mandat », rajoute Véronique Ferreira.
Pour répondre aux attentes et besoins actuels des entreprises et de la population, cela s’articule autour de deux axes. Basculer les dépenses d’avantage sur la transition écologique, avec par exemple le plan de climat et de la biodiversité en cours d’élaboration. « Pour l’instant, ça ne se voit pas. Dans ce genre de situation, soit on se précipite et on fait mal, soit on prend le temps et on est critiqué. Moi, je préfère prendre le temps et être critiqué, souligne le président de Bordeaux Métropole. Mon objectif ce n’est pas le jugement qui sera porté en 2021 mais le jugement qui sera porté à la fin du mandat. Et qu’on puisse dire qu’un certain nombre de choses ont changé. » Le budget de la transition écologique se traduit en effet par plusieurs projets, par exemple le plan vélo, le BHNS Bordeaux-St Aubin de Médoc, 1 million d’arbre, plan zéro déchet-zéro gaspillage.

Volontariste

Le deuxième axe est le développement économique en prenant acte de ce qui a été annoncé c’est-à-dire une augmentation de la commande publique de 50 millions d’euros sur 2 ans et donc 25 millions sur ce budget. « Il faut réorienter les investissements avec des investissements écologiques et environnementaux durables et en même temps, donner aux entreprises les énergies dont elles ont besoin ».

Concernant la masse salariale, son montant global prévisionnel est de 270,34 M d’euros, soit une progression de 3%. Les facteurs de progression concernent le plan d’adaptation des effectifs, le glissement de vieillesse technicité et l’accompagnement d’activité, la poursuite de la réforme concernant la « modernisation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations » et enfin, le renforcement de la politique d’apprentissage, le télétravail…

Côté recettes, les choses sont clairement annoncées : il n’y aura pas de hausse du taux d’imposition ménage, ni de la taxe foncière, ni pour les ordures ménagères. « On ne les touche pas parce que l’on essaie d’être cohérents dans l’idée que le territoire a besoin d’un véritable soutien économique. On apporte, par des subventions et investissements, un soutien au tissu économique du territoire », souligne Véronique Ferreira.

En clair, ce budget 2021 est tourné vers l’emploi et le développement économique, la mobilité des habitants de la Métropole. Mais aussi la transition écologique du territoire et la préservation de l’environnement, le développement des biens communs et des services publics. Et enfin, l’appui aux projets des communes. 

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