Bordeaux lance le stationnement vert


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Bordeaux lance le stationnement vert

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 03/10/2008 PAR Nicolas César

A l’heure du grenelle de l’environnement, les systèmes de « bonus », avec des incitations financières à la clé, prolifèrent pour inciter les français à devenir éco-responsables dans leur vie quotidienne. Une méthode, qui semble porter ses fruits, puisque, depuis le début de l’année, les ventes de voitures les moins polluantes, émettant moins de 120 gr CO2/km, représentent 31% des ventes contre 20%, pour les quatre premiers mois de 2007. Alain Juppé, éphémère ministre de l’environnement, a donc décidé, à son tour, de récompenser ceux qui roulent avec des véhicules « propres » dans sa ville en lançant le 1eroctobre le disque vert. Le principe est simple : tout possesseur d’un véhicule propre (GNV, véhicules électriques, hybrides, GPL, auto partage) peut stationner gratuitement pendant 1h30 chaque jour. Il suffit simplement de retirer son disque à l’hôtel de ville, en échange d’une modique somme de trois euros pour l’abonnement annuel. Sachant, que stationnement en centre-ville est limité à deux heures maximum et coûte en moyenne deux euros, la mesure est incitative.

« Si le disque vert peut amener les gens contraints d’avoir un véhicule particulier à avoir une automobile la moins polluante possible, c’est une excellente idée En tout cas, il s’agit d’un signal fort », se félicite Nicolas Guenro, président-fondateur d’AutoCom, premier réseau de voitures partagées à Bordeaux. « Ce disque s’ajoute à un dispositif global (développement du tramway et d’une politique cyclable qui ont permis de diminuer de 30% la circulation en centre-ville) qui vise à réduire l’utilisation de la voiture polluante à Bordeaux », explique Anne Walryck, adjointe au maire chargée de la politique du développement durable. Pour l’heure, cela ne devrait concerner qu’une centaine d’usagers, les véhicules propres ne représentent que 1 à 2% du parc automobile français. Mais, « on espère arriver à 5% d’ici 2010. Les véhicules propres devraient se développer, s’ils sont proposés à des prix plus compétitifs », souligne t-elle.

Faut-il limiter le stationnement en centre-ville ?
« Le stationnement est le nerf de la guerre en terme de politique automobile. Depuis 60 ans, on part du principe qu’il y a des voitures et qu’il faut des places de stationnement. C’est faux. Les Suisses et les Allemands pensent eux que pour limiter la place de la voiture en ville, il faut diminuer le stationnement ». Cela suppose des solutions alternatives à la voiture individuelle », estime le patron d’Autocomm, qui compte aujourd’hui 150 adhérents. « En un an, nous avons multiplié nos clients par 10. On avait douze véhicules. On va doubler la flotte d’ici la fin de l’année », rappelle t-il.

A terme, l’idée est-elle d’instaurer un péage urbain comme dans certaines villes à l’étranger ? « Non, nous n’en sommes pas encore là », répond Anne Walryck. « Il y a toujours une opposition entre le social et l’environnemental. Cela va pénaliser des gens contraints d’habiter en dehors de la ville, pour des raisons financières. Il faut faire un effort sur le foncier pour faire baisser les prix et ramener les gens près de leur travail. Il ne faut pas les culpabiliser. Ils n’ont pas le choix. La logique de déplacement est complètement liée à la logique immobilière », conclut Nicolas Guenro.

Nicolas César

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