Bordeaux installe un maraîcher biologique sur ses 4 hectares


Ali Yaïci, président de l'association « La P'tite Ferme » a remporté l'appel à manifestation d'intérêt lancé par la Ville de Bordeaux.

Le Haillan : Bordeaux installe un maraîcher biologique sur ses 4 hectaresEmmanuelle Diaz

Le Haillan : Bordeaux installe un maraîcher biologique sur ses 4 hectares

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 02/09/2021 PAR Emmanuelle Diaz

Dans le cadre de « Bordeaux Grandeur Nature », programme global de reconquête végétale de la ville, Bordeaux a installé un maraîcher biologique sur les 4 hectares qu’elle possède sur la commune du Haillan. Une première initiative d’agriculture urbaine sur le territoire de la Métropole et dont les objectifs -économiques, sociaux et sociétaux- sont multiples.

« Face au changement climatique qui menace la sécurité et l’équilibre alimentaires, Bordeaux fait le choix de reconnecter ses habitants à une production locale de qualité, en circuit court et bonne pour leur santé », explique Pierre Hurmic. Une agriculture urbaine favorisée par la ville et qui s’inscrit dans le cadre de « Bordeaux Grandeur Nature ». Son objectif ? Permettre le développement de l’agriculture sur le territoire de la ville et mettre en place un circuit alimentaire moins dépendant des énergies fossiles.
« Il n’est pas question que la ville puisse nourrir la ville mais on espère que si les enfants prennent l’habitude de manger des fruits et légumes produits ici, le jour où ils auront le choix entre acheter ces produits ou d’autres venant d’ailleurs, ils choisiront le local. Il y a là, un vrai rôle éducatif à jouer », précise Michel Lachat, Directeur du service Départemental de la Gironde de la Safer Nouvelle Aquitaine, organisme partenaire de cette opération ; une Safer dont les objectifs, rappelle-t-il, s’inscrivent totalement dans cette mission de relocalisation de l’alimentation dans son bassin de consommation.

Un projet novateur

Retenu parmi 25 autres propositions, le projet porté par l’association  »La P’tite Ferme » et son président, Ali Yaïci, a remporté l’adhésion du jury suite à l’Appel à Manifestation d’Intérêt lancé en mars dernier. Les raisons de ce choix ? « Cette proposition est celle qui nous a paru la plus complète. C’est un projet d’agriculture urbaine, de maraîchage. Mais c’est aussi une association habilitée chantier d’insertion et qui travaille dans le cadre de l’économie sociale et solidaire. Huit emplois vont être créés sur ce site pour des personnes qui vont découvrir le métier d’agriculteur ; car c’est aussi une école de formation. De plus, ils ont déjà leur propre réseau de distribution et une expérience de plusieurs années en la matière », précise Pierre Hurmic.

Prévu sur une superficie de quatre hectares, le projet devrait débuter en septembre par des travaux d’installation (irrigation, travail du sol, implantation de serres et de bâtiments pour les salariés…). « Nous avons déjà des candidatures de maraîchers qui vont nous rejoindre. Fin septembre, nous aurons formé cette première équipe et on peut imaginer qu’au printemps, nous aurons déjà la première production », explique Ali Yaïci. Des fruits et légumes dont la vente sera répartie entre  »Les P’tits Cageots », structure complémentaire de  »La P’tite Ferme » et dirigée par Ali Yaïci et une légumerie portée par une entreprise d’insertion partenaire,  »La table de Cana ».

Déjà des perspectives pour l’avenir

Première ferme urbaine implantée au sein même de la Métropole, cette initiative se veut avant tout un lieu ouvert,  vivant, d’animations et de rencontres où le public pourra venir se renseigner, cueillir et acheter sur place. Un modèle que la Mairie envisage déjà de recréer. « Car nous avons, à Bordeaux, des terrains (parfois même de petites parcelles) qui peuvent servir à faire de l’agriculture et du maraîchage, comme peut-être prochainement à la Jallère (Bordeaux Lac) ou encore à l’école Nelson Mandela (Ginko) où deux étages sont déjà entièrement végétalisés. Si on a décrété la zéro artificialisation des sols à Bordeaux, c’est, d’une part, pour arrêter la bétonisation de la ville mais aussi pour rappeler que la terre doit également remplir sa fonction initiale, c’est à dire être une terre nourricière », conclut l’élu.

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