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PUBLIÉ LE 02/09/2008 PAR Jean-Baptiste ReyAu programme de cette journée placée sous le signe de la plus grande discrétion -consigne ministérielle oblige- les ateliers de travail et la présentation de créations régionales auront eu pour but d’infléchir la décision finale. Une révélation qui devrait avoir lieu à la mi-septembre au terme d’un cheminement dans les villes de Toulouse, Marseille et Lyon et d’un grand oral à Paris le 15 septembre prochain.
Côté salon…
Peu d’étapes étaient ouvertes à la presse en cette journée quasi décisive, si ce n’est la visite de la Flèche Saint Michel le midi et la signature de la convention de coopération transfrontalière avec Bilbao et San-Sebastien à 19h. Réunies pour l’occasion dans les salons de l’Hôtel de Ville, les 4 collectivités (Conseil Régional, Conseil Général, Mairie de Bordeaux et CUB ) n’ont eu de cesse de réaffirmer l’aspect collectif de leur engagement, assurant qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’essai mais bel et bien d’une transformation sur du long terme. Chacun y est allé de son mot d’encouragement, évoquant tout le bien fondé de cette candidature. Pour Alain Rousset, Président du Conseil Régional, Bordeaux 2013 au delà du versant fraternel, offrirait une formidable possibilité d’accueillir de nombreuses entreprises sur le territoire et de créer selon les mots de J.C Guillebaud « une Californie européenne ». Philippe Madrelle s’est plu à évoquer les efforts d’accessibilité faits en direction de tous les publics (handicapés, exclus…), les possibilités de répartir l’équilibre urbain-rural sur le département et l’aide à la création permettant de sortir artistes et techniciens du « RMI perpétuel ». Françoise Cartron, représentante de la CUB, s’est prise à rêver d’ « un effet Guggenheim », faisant allusion au destin fascinant de la ville portuaire. Les maires de Bilbao et San-Sebastien étaient également présents pour la photo de famille et la signature de la convention, le tout devant un parterre de chefs d’entreprises et d’élus de tous bords. Au tableau des absents, manquaient les représentants du secteur culturel et le jury lui-même, attendu quelques minutes plus tard.
… et côté cour 
Au même moment dans la cour de l’Hôtel de Ville, le public s’était déplacé en nombre pour réserver un accueil chaleureux au jury. Prêts à dégainer badges, ballons et autocollants aux couleurs de l’association, chacun attendait le signal pour applaudir l’arrivée des tout-puissants décideurs. C’est finalement au rythme d’une banda qu’ils sont entrés un peu après 19h30 dans l’enceinte de la mairie, dissimulés derrière le cortège d’individus ouvrant et fermant la marche. Après un très rapide mot d’accueil d’Alain Juppé et un toast collectif (le tout n’ayant pas duré plus de 5 minutes), ils se sont engouffrés dans les salons, laissant la ferveur retomber pour laisser place à un autre sentiment plus terre à terre : l’appétit. Direction les tables de cocktails pour certains ou une tentative de sortir pour les autres, sans aucun doute un record puisqu’il aura fallu une dizaine de minutes pour franchir les portes. A l’extérieur, tandis que la Batucada battait son plein, de nombreux spectateurs reprochaient un réel manque d’organisation ne leur ayant pas permis d’entrer et l’absence d’une scénographie plus animée et pertinente. Alors défaut de préparation ou succès inattendu, difficile de répondre pour le moment. En tous les cas, une sensation de frustration demeure au lendemain du jour J, celle de ne pas avoir eu le temps et l’espace de redire haut et fort son soutien et son envie de voir cette belle utopie naître un jour. Espérons que le jury aura capté quelques bonnes vibrations et qu’il laissera le loisir à tous les aquitains de s’exprimer en 2013…
Tous les renseignements sur www.bordeaux2013.eu
Hélène Fiszpan
