Biarritz fait son « polo campo » en terre landaise


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Biarritz fait son "polo campo" en terre landaise

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 06/07/2014 PAR Julie Ducourau

Depuis sept ans, Laurent Desmas et ses amis essaient de redonner vie au polo, renouant ainsi avec le passé de la ville qui a délaissé ce sport à la fin des années 70. Passionné de chevaux, le président du Polo Club Biarritz Pays basque a retrouvé, il y a quelques années, des photos d’époque de la Coupe Miramar à Biarritz. Au temps béni des années 50 où elle accueillait du beau monde et des couronnes européennes. Au temps où le roi d’Espagne était président d’honneur du club. De quoi donner envie de la faire revivre.

Le premier club de polo biarrot fut créé en 1923 par le Marquis de Jaucourt sur des terrains situés dans le quartier Beyris. Mais dès 1936, le lieu est réquisitionnée pour construire un collège de jeunes filles. Deux ans plus tard, nouveau terrain à l’hippodrome des fleurs, là même où les Windsor vinrent présider le tournoi en 1953, la Duchesse recevant alors le Grand prix d’honneur du concours d’élégance « la femme et son chien »… Les grandes heures du polo biarrot se poursuivent alors par les Coupes du Prince de Galles et Carven, rivalisant alors avec Deauville.

Un passé fastueux donc. Mais depuis toujours des problèmes de terrains dans une ville à la pression immobilière forte sachant qu’au minimum 160 mètres sur 80 sont nécessaires à la pratique du jeu équestre… En 1961, nouveau changement de décor près de l’aérodrome de Parme avant les dernières traces d’un tournoi de paddock polo à Biarritz en 1977…

Polo des champsTout en regrettant que Saint-Tropez ait pris la place de Biarritz dans le polo mondial avec ces chevaux paradant chaque année sur le port de Méditerranée, Laurent Desmas rêve de pouvoir rejouer un jour sur un terrain biarrot. « Ca colle bien à l’image de la ville », et puis « il y a une économie importante qui peut se créer au niveau du polo » qui draine des populations fortunées, explique celui qui s’est blessé en finale dimanche sur une chute. Et d’espérer peut-être une prise de conscience politique.

En attendant, c’est donc à Bénesse-Maremne, à 40 kilomètres de la cité balnéaire côté Landes, que se déroule la Coupe. Ici, pas de chichi, on pratique le « polo campo », du polo des champs, comme il se joue en Argentine.

Et ce n’est pas un hasard. Laurent Desmas dont la femme Veronica est argentine, est un amoureux du pays des gauchos où ce sport rugueux est roi et où de très nombreux Basques se sont installés au XIXe siècle et au début du XXe. D’ailleurs parmi les meilleurs joueurs mondiaux de polo, trouve-t-on des Jauretche, Elizalde ou Heguy… Façon de rappeler les liens forts qui unissent le Pays basque à ses cousins d’Amérique.

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