Biarritz aura sa technopole de la mer, Océan Start


F.D.

Biarritz aura sa technopole de la mer, Océan Start

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 01/06/2016 PAR Felix Dufour

Pour lui montrer qu’il n’avait pas tort, le maire de Biarritz, en présence de Marc Lafosse, organisateur de ce colloque, de Claude Olive, président de l’agglomération Côte basque Adour, et Aitor Oregui, chargé des énergies auprès du gouvernement basque, a annoncé la création d’une technopole « Océan Star », la quatrième de l’agglomération, consacrée aux énergies de la mer. Située au nord de la ville, non loin d’Izarbel qui avec 90 entreprises innovantes est la plus belle concentration de neurones de la Côte basque. Une vingtaine d’entreprises, dont des start up, devraient prendre place dans cette nouvelle structure.

« Nous n’aurons pas assez de la terre pour nourrir tous les hommes demain » » La qualité des eaux marines dépend de la qualité de l’environnement sur terre, disait en préambule le président Rousset. La quasi-totalité des pollutions marines viennent de la terre. Singulièrement, ici, dans ce golf nous savons que la flotte des déchets marins vient à terre. Il y a un défi environnemental majeur qui peut s’articuler aussi à travers toutes les ressources halieutiques. Nous n’aurons pas assez de la terre pour nourrir tous les hommes demain, donc il faudra que les ressources halieutiques y subviennent, que se développe une notion de ferme marine qui soit parfaitement écologique et nous avons d’énormes défis dans ce domaine-là. L’océan est le potentiel marin, je rappelle que les mers c’est 70% de la planète. C’est à notre disposition un fabuleux

Seanergy Biarritz 2016

 défi énergétique, halieutique, touristique. Il ne faut avoir peur de rien mais il faut être attentif à tout, à tous les éléments de ce défi. L’océan demain, c’est nos futurs médicaments à travers les micros-algues, ou les micro-organismes et nous avons besoin dans ce domaine-là que les organisations internationales, au-delà des états, s’en mêlent. Je distingue pour ma part dans la période actuelle un retour à des nationalismes totalement contradictoires, avec ce dont nous avons besoin, nous citoyens du monde quant à la protection des espaces et des espèces. Les Etats n’ont pas la dimension pour protéger la planète. Et ils ne se battent pas assez, politiquement, pour demander à l’ONU et à tous les grands organismes de participer à la défense de la planète. C’est insupportable. Il nous reste trois grandes aventures à vivre: l’espace,on le voit bien aujourd’hui à travers les grandes découvertes, il y a la santé et le cerveau et puis il y a l’océan. Nous n’en connaissons pas 5%. Notre nouvelle grande région a des responsabilités particulières qu’il nous faut partager avec la Normandie et la Bretagne, avec les provinces espagnoles, ce sont ces 720 kms de côte. Il y a une vraie réflexion à faire. »

720 kms de côtes et un véritable océan…d’opportunités Selon, le président de l’agglomération Côte basque Adour, Claude Olive, Océan Start viendra renforcer l’attractivité de notre territoire. « Dans un contexte de changement politique, il nous appartient de poursuivre nos politiques publiques et d’adapter la gestion du littoral et nos aménagements face aux risques d’érosion et de submersion. La population doit profiter d’un territoire côtier toujours attractif. C’est l’objet de la gestion du trait de côte que porte l’agglomération, véritable feulle de route qui permettra de définir nos actions pour les 20 à 40 prochaines années. Qui passe aussi par la qualité des eaux de baignade pour lesquelles des investissements de millions d’euros sont investis pour l’assainissement. L’agglomération Côte basque Adour vient de s’engager pour un programme pluriannuel d’investissements à hauteur de 80 millions d’euros sur les cinq prochaines années. »

La Côte, élément défensif de protection mais inspiration de nouvelles tecnnologies comme l’a démontré ce salon. Les idées fourmillent, en matière de développement de la filière des énergies marines renouvelables. « Un véritable océan d’opportunités » c’est la communication de la Région ALPC, qui a un stand parmi les autres régions…côtières tourné vers l’export. Le projet est ambitieux, de Bayonne à La Rochelle, avec des projets intéressant l’éolien au large de la Bretagne et la Normandie, les hydroliennes installées sous la surface de l’eau pour utiliser la force du courant en mer ou en rivière -un projet expérimental est prévu à Bordeaux  en aval près de l’estuaire de la Gironde et houlomoteur, la dynamique de la houle bien présente sur la côte Aquitaine. Certaines filières, comme l’éolien offshore posé, commencent à faire leur preuve, d’autres comme l’hydrolien ou l’éolien flottant s’apprêtent à décoller à  leur tour. Mais c’est l’houlomoteur, l’énergie de la houle qui présenterait l’un des plus forts potentiels de développement énergétique; A ce sujet, sur le blog qu’il a créé en 2008, « Surf prevention blog »,  Le docteur Guillaume Barucq, adjoint au maire de Biarritz, chargé de l’environnement et grand surfeur devant l’éternel, développe cette thèse. Elle a d’ailleurs fait l’objet d’un rapport présenté à Biarritz lors de ce Seanergy 2016.

« A  l’heure actuelle, l’énergie des vagues représente 4MW de puissance installée dans le monde, écrit-il, plus de 411 MW supplémentaires sont d’ores et déjà programmés et cent projets-pilotes utilisant cette énergie ont vu le jour. Mais il faudrait attendre 2050 pour qu’elle soit compétitive. » L’Aquitaine de la Bretagne au Pays basque pourrait se situer en pôle position.

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