Biarritz accompagne la COP23 pour les zones de montagne


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Biarritz accompagne la COP23 pour les zones de montagne

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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 08/11/2017 PAR Felix Dufour

Il est des augures qui ne trompent pas: deux jours avant le colloque Pyradapt 2017, colloque international sur le thème du changement climatique en zone de montagne qui s’est ouvert à Barritz ce mercredi, le massif était recouvert de neige. Appel de la nature ou avertissement sans frais? Alors qu’il allait débuter c’est un superbe orage qui s’est abattu sur la Côte basque…
Mais quelle est la vocation de cet Observatoire pyrénéen du changement climatique créé en 2010? Il s’agit d’une initiative transfrontalière de coopération territoriale de la Communauté de travail des Pyrénées (CTP) en matière de changement climatique.
 Ses membres, et par conséquent ceux de l’Observatoire, sont la Principauté d’Andorre et les régions françaises de la Nouvelle Aquitaine et ceux de l’Occitanie ainsi que les communautés autonomes espagnoles, de l’Aragon, de la Catalogne, d’Euskadi et de la Navarre.

Depuis novembre 2015, la Région Nouvelle Aquitaine porte la présidence de la Communauté de travail des Pyrénées et est désormais chef de file du projet OCCP2 qui intègre six partenaires stratégiques des deux côtés de la frontière à la tête des axes de travail thématiques suivants:Université de Saragosse pour la climatologie; l’Institut pyrénéen d’écologie pour les écosystèmes de tourbières et les lacs de haute montagne; le Forespir, pour les forêts (projet Canopee); le Conservatoire botanique des Pyrénées pour la flore et enfin la Station expérimentale Aula Dei avec l’Agence de recherche géologique et minière pour les ressources hybrides.

Une coopération des Alpes aux Pyrénées face à l’urgence

 

 

 

colloque Pyrénées

 

Le colloque a donc été ouvert en début de matinée par Ludovic Lareynie, référent de la Région Aquitaine et présenté par le conseiller régional Ecologie les Verts béarnais au sein de l’assemblée Nouvelle Aquitaine, membre du bureau du Parc national des Pyrénées, Jean-François Blanco qui a débuté son intervention. En saluant auparavant, et soutenant, les (nombreux) intervenants d’une Catalogne « terre pyrénéene amie, entité qui a fondé la Communauté de travail des Pyrénées et en a assuré la présidence de 1987 à 1989 et de 2003 à 2005, ce qui souligne son importance pour notre institution. »

De Catalogne au Pays basque, le massif pyrénéen est Un et indivisible en matière de réchauffement climatique. Et de rappeler l’élaboration d’un long chantier : « La sélection de ce colloque pour la COP23 qui se tient à Bonn constitue une reconnaissance de la compétence internationale de l’observatoire et valide sa pertinence depuis sa création en janvier 2010. Ses objectifs sont clairs: description et analyse du changement climatique dans les Pyrénées; l’identification et l’étude des actions nécessaires pour en limiter les impacts et s’adapter à leurs effets. Son premier volet, de 2009 à 2014 s’est traduit notamment par la réalisation d’un atlas floristique des Pyrénées, le recensement des risques naturels en montagne, l’analyse de l’évolution des écosystèmes forestiers, La cartographie des changements pour la végétation et la création d’indicateurs transversaux. Après un premier colloque qui s’est tenu à Pampelune en 2013, notre réunion s’inscrit dans le second volet de l’observatoire qui couvre la période de 2015 à 2019. Cette période est la période de l’urgence climatique. Elle a été décrite le 6 novembre à Bonn à la COP23 par son président, premier ministre de Fidji en ces termes: « Notre monde est en détresse face aux événements climatiques extrêmes… »

 L’exemple vint d’en haut, des Alpes par la présentation de la gouvernance du changement climatique en zones de montagne transfrontalières, l’Italienne Mariana Elmi, secrétaire générale de la Convention alpine (notre photo). Inquiétant — « Les Alpes comptent une population de 14 millions d’habitants, 30 000 espèces animales et 13 000 espèces végétales. Depuis la fin du XIXe siècle, les températures se sont élevées de plus de 2°. Résultat, la surface résiduelle des glaciers est passée en 1850 de 100% à 50% en 2000 et s’oriente vers les 10% quand les températures auront augmenté de 3°, ce qui est prévisible dans les prochaines années… »

 Luis Guitard, référent catalan pour l’OPCC, (notre deuxième photo) Salvador Samitier, directeur du Bureau catalan du changement climatique de la Generalidat de Catalunya et Frank d’Amiko, coordinateur du volet montagne et changement climatique du Comité scientifique Acclimaterra ne se sont pas montrés plus optimistes.
À un train d’enfer, se sont multipliées toute la journée interventions et table ronde…dont les conclusions devraient être présentées ce jeudi lors du Conseil plénier de la Commission travail des Pyrénées, toujours au Bellevue de Biarritz. En espérant que ces échanges réchaufferont un peu..les cœurs. Simplement les cœurs. Pas la planète.

 

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