Biarritz accueille les Assises de France Congrès sur fond de G7


F.D.

Biarritz accueille les Assises de France Congrès sur fond de G7

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Temps de lecture 5 min

Publication PUBLIÉ LE 25/09/2018 PAR Felix Dufour

Footing matinal en ce mardi matin sous un soleil éclatant et un paysage de carte postale, Biarritz ne pouvait offrir plus beau visage aux participants de ces deux jours des Journées d’études de France Congrès et événements qui rassemblent une cinquantaine de villes sous la bannière du tourisme d’affaire. « Nous avons commencé à dix, aujourd’hui, on est une cinquantaine de villes toutes concernées par  l’activité de tourisme d’affaire comme on dit, congrès, conventions et événements, explique le président Augier, Dans les années 80 à 90 beaucoup de territoires ont investi dans des infrastructures importantes se rendant compte d’un secteur économique en plein développement. Le chiffre d’affaires global est de 7,5 milliards d’euros pour la partie  salon, congrès. C’est la valeur générée par ces segments, mais cela ne comprend pas les réunions d’entreprise. Il y a aussi la partie associative. C’est un secteur d’activité très important et chaque année nous avons des journées d’études qui réunissent l’ensemble de nos membres, des élus car c’est une association de maires au départ et on l’a ouvert depuis une vingtaine d’années aux professionnels c’est-à-dire que les maires viennent en compagnie, par exemple de directeurs de palais des congrès ou d’infrastructure. Chaque année nous avons des journées d’étude qui « tournent » dans les différentes villes membres et cette année donc nous avons choisi Biarritz où nous sommes venus plusieurs fois, la dernière étant en 2012. On aime bien s’y retrouver car on y est bien accueilli et le cadre est vraiment formidable. Et c’est le maire de Deauville qui vous dit ça. »

La distance des technologies nouvelles n’exclut pas la proximité

« Depuis quelques années, il est évident que dans nos Journées d’études, on travaille beaucoup le secteur de l’innovation, un secteur d’activité qui est touché comme tous les autres par l’arrivée des nouvelles technologies.  Elles permettent de se rencontrer à distance, de travailler à distance et tout le monde nous a dit, c’est un secteur qui va s’écrouler car on prétendait que tout se faisait à distance,  et moi je prétendais le contraire, plus on travaillerait à distance plus on aurait besoin de rassembler les individus. Et c’est ce qui se passe. Une approche très innovante, au point que nous avons créé il y a trois ans,  un petit club auprès de France-Congrès qui s’appelle Innov&tec et compte une quarantaine de start-up qui ont des produits utiles pour  l’activité événementielle . On leur ouvre complètement le réseau des villes et palais de congrès afin de leur offrir un vaste champ de développement. On est concurrent mais on a des problématiques communes. Ces nouvelles techniques, dans quelle mesure vont-elles changer nos métiers, changer nos rapports avec nos clients? »

Dans le cadre des Journées de Biarritz d’ailleurs, parmi les différentes communications sur l’innovation seront abordés deux phénomènes: l’arrivée d’AirBnB et d’autres plateformes de même nature qui évidemment changent beaucoup de choses. « Nous, commente Philippe Augier, on a une approche qui consiste à dire il ne s’agit pas de résister à l’arrivée AirBnB, mais de faire en sorte que cette plateforme soit dans une concurrence loyale et non déloyale, mais surtout c’est un mouvement qui est inéluctable. Deuxième point, le tourisme bashing, c’est-à-dire la réaction des populations face au tourisme de masse. La ville d’Amsterdam vient de bloquer tout investissement hôtelier dans le centre-ville. C’est aussi le cas de Barcelone. C’est un vrai problème car pour garder une place en compétition, il faut se développer. Paris manque de 20 000 places d’hôtels que les Anglais ont réalisé lors des Jeux Biarritz accueille les Assises de France Congrès sur fond de G7Olympiques. On perd du terrain par rapport à Londres.  » Et Michel Veunac d’ajouter: « Saint-Sébastien est dans une dynamique inverse ».

Philippe Augier: « Les bons effets touristiques durables d’un G7 »

Philippe Augier maire de Deauville à Biarritz

 

Biarritz et Deauville ont bien des points communs comme le soulignait Philippe Augier en présence de Michel Veunac, L’élégance, Coco Chanel, et l’Histoire. « La dimension touristique de Biarritz commence avec Eugénie et Napoléon III et à Deauville avec le duc de Morny. N’était-il pas le demi-frère de Napoléon III? Et évidemment Biarritz va recevoir un événement majeur, le prochain G7. Tous les maires de France auraient aimé l’accueillir. J’en parle en connaissance de cause puisque nous avons accueilli en 2011, lors de la présidence de Nicolas Sarkozy, le G8. Sa préparation avec toutes les délégations et les préparations de sécurité qui ont lieu en amont dopent déjà le tourisme. Le premier impact économique est direct puisque ce sont des milliers de personnes, délégations, médias, forces sécuritaires énormes qui vont être renforcées car à l’époque Daech n’était pas d’actualité. En outre, le nôtre était programmé au printemps, hors saison et hors week-end. C’est-à-dire que nous avons remporté un Jackpot complet. »
Autant dire que le maire de Deauville n’a pas manqué de lui donner quelques recettes pour celui du 25 au 27 août 2019. « Nous en avons parlé avec Michel Veunac évidemment notamment en matière de communication. Extérieure et intérieure. La plus grosse difficulté est la communication intérieure. Dès que les habitudes sont un tant soit peu changées, ça râle.  Il y a quelques années, j’ai créé un triathlon qui est devenu le premier de France avec 6000 participants. Il m’a fallu trois ans pour que les gens en acceptent les contraintes. Or, en termes d’image,  un G7 offre un rayonnement totalement mondial. Tous les 20 heures d’une vingtaine de pays commençaient leur journal par ‘Deauville capitale du monde’. C’est une promotion extraordinaire » épelle le président de France Congrès. « Surtout pour une ville qui vit du tourisme. Si nous avions traduit cela en espaces publicitaires, cela aurait coûté des dizaines et des dizaines de millions d’euros. Et a été suivi,  presque dans la foulée, par un accroissement de la clientèle américaine. Indiscutablement, l’effet Obama, premier président noir américain n’y était pas étranger. Les touristes voulaient retrouver les établissements où il avait mangé. Je ne sais pas s’il y aura le même attrait avec le président Trump…. Dans le domaine du tourisme, les visiteurs aiment qu’on leur raconte de belles histoires. Ce que l’on appelle le storytelling. Tout simplement à Biarritz, l’histoire de Napoléon III et d’Eugénie est loin d’être étrangère à son développement touristique.  Et croyez-moi, quand on organise un G7 ou un G8,on peut tout organiser ensuite. C’est unique dans sa vie. »

 

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