Au WIS, Bérangère Couillard dessine l’économie circulaire


Bérangère Couillard, secrétaire d’État à l’Écologie est intervenue lors de la deuxième journée du World Impact Summit organisé à Bordeaux. Elle déroule de nouvelles mesures pour 2023, visant notamment l'industrie textile.

Une femme derrière un pupitre, c'est Bérangère Couillard, secrétaire d'Etat à l'EcologieSolène MÉRIC | Aqui

Bérangère Couillard, le 1er décembre, à Bordeaux

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 02/12/2022 PAR Solène MÉRIC

La filière textile est une des industries les plus polluantes au monde. « Elle consomme une grande quantité d’eau mais aussi de pesticides, et génère plus de gaz à effet de serre que vols internationaux et secteur maritime réunis » a ainsi rappelé Bérangère Couillard à Bordeaux. De quoi justifier le choix du Gouvernement de mettre en œuvre sur cette filière, le principe pollueur/payeur applicable aux industrie les plus polluantes, en responsabilisant les producteurs. « C’est un milliard d’euros sur 6 ans, payés par les fabricants et les distributeurs, qui seront engagés afin de révolutionner le secteur », annonce-t-elle.

Eco-score en préparation sur les vêtements

Plus précisément, dès 2023, « nous allons doubler la collecte des textiles usagers pour arrêter le gaspillage des ressources. Une fois collectés ces textiles pourront être triés, et recyclés pour refabriquer des fibres et de nouveaux vêtements ». Autre mesure présente dans la nouvelle  Feuille de route de la filière textile pour une mode plus durable dont la Secrétaire d’Etat s’est fait l’écho ce jeudi 1 décembre à Bordeaux : la mise en place de bonus d’éco-contribution pour les produits qui utiliseront du fil recyclé. Une manière « d’inciter les producteurs à fabriquer des produits plus vertueux ».

Autre annonce, « l’Etat va financer la réparation des vêtements et des chaussures. Des forfaits réparation moins chers seront proposés à tous les français à partir de 2023 et un fond de financement du réemploi (100 M€, ndlr) permettra aussi de refabriquer des textiles pour leur donner une nouvelle vie à moindre prix ».

Enfin, puisqu’il s’agit aussi de faire entrer le consommateur dans la danse de l’économie circulaire, un Eco-score, élaboré en 2023, « qui donnera une information claire et simple au consommateur sur l’impact environnemental des produits » sera mis en place tant pour les produits textiles que pour les produits alimentaires. Un genre de Nutriscore, déjà connu des consommateurs, dont l’objectif est de les inciter « à privilégier l’achat de produits qui sont meilleurs pour l’environnement et plus durables ».

La chasse aux produits plastiques à usage unique se poursuit

Aux chefs d’entreprises présent dans la salle, elle souligne que ces transformations sont autant d’opportunités de pouvoir « relocaliser une partie de notre industrie, d’être innovants et créatifs dans la conception des produits de demain ».

Une créativité entrepreneuriale nécessaire qui dépassera la seule filière du textile puisque, Bérangère Couillard a aussi annoncé que la trajectoire prise en exemple par cette industrie est la même que celle qui sera développée sur le réemploi des produits électriques et électroniques « l’année prochaine ». Elle cite également les efforts à faire en matière de recyclage plastique, se désolant que « nous (la France, ndlr) recyclons à peine de 20% des 5 M de tonnes de plastiques que nous consommons chaque année ». La chasse aux produits plastiques à usage unique se poursuit, précise-t-elle : en janvier 2023, le Gouvernement « fait disparaître la vaisselle jetable de tous les restaurants dans lesquels vous déjeunez sur place ».
Si l’économie circulaire cumule les atouts de l’éco-conception des produits, leur durabilité et leur réemploi, il reste toujours vrai que le déchet le moins polluant est celui qui n’a pas été produit.

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