Bayonne: un président de la Chambre de commerce à l’offensive


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Bayonne: un président de la Chambre de commerce à l'offensive

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 26/01/2016 PAR Felix Dufour

Le ciel économique du Pays Basque semble se dégager un peu pour l’année qui vient, comme l’a souligné en préambule d’un discours très offensif en présence des responsables d’entreprises et élus, le président Garreta qui s’est déjà positionné pour un nouveau mandat, l’an prochain. « En 2016, notre volonté est de poursuivre, de concentrer nos efforts sur un appui de proximité, at-il dit. Nous voulons agir au plus près des besoins des entreprises, conditions pour progresser dans leur marché, pour embaucher, pour saisir de nouvelles opportunités. Améliorer les marges, c’est la condition pour durer, pour investir, pour s’adapter aux évolutions techniques, au concurrents. Notre deuxième objectif est de favoriser, soutenir la création d’enreprises. Pour chaque créafeur d’entreprise, une palette lui est proposée ». C’est par ce credo qu’il a entamé ses voeux

« 2015 a été une année charnière, poursuit-il, où nous avons dû expliquer encore et encore l’importance de soutenir la compétitivité de nos entreprises et la pertinence du rôle et des missions de notre Chambre de Commerce et d’industrie auprès des instances de l’Etat qui nous imposent une réduction drastique de nos moyens dans un contexte en perpétuel changement : mise en place de la nouvelle grande Région, nouvelle répartition des compétences confiées aux différentes collectivités, nouveau projet pour notre territoire avec la proposition d’un EPCI unique Pays Basque. Le tout dans un contexte international difficile et troublé par des actes de terrorisme. C’est en pleine conscience de ce contexte que nous devons rester déterminés face à l’adversité pour retrouver la confiance, afin que nos entreprises poursuivent leur développement et que de nouvelles structures se créent. La vie doit être maintenue et développée dans tout le Pays Basque, dans ses dimensions rurales et urbaines et dans ses secteurs d’activités clés : les services, le commerce, la construction, l’agriculture et la pêche, le tourisme et l’industrie. Nous avons ce devoir. Pour cela, une évidence s’impose : la mise en commun de toutes les compétences, de toutes les bonnes idées, de toutes les énergies, de tous les moyens, avec un seul objectif : la vitalité de notre territoire, de ses entreprises et de ses habitants. »

L’habile agent immobilier dont la voix porte au sein de 17175 entreprises ressortissantes du Pays basque, qui se sont reconnues en la CCI de Bayonne (19 300 interventions en entreprises, 1321 créateurs d’entreprises reçus, 1023 personnes en formation continue), est aussi un politique qui ne cache son dévolu pour cet EPCI, ‘Etablissement public de coopération unique Pays basque), qu’il couvre de toutes les vertus. « Le monde économique, à une très large majorité, s’est prononcé pour cet EPCI. Nous devons saisir cette opportunité que certains réclament depuis si longtemps. Une simplification de de l’orgnisation institutionelle va nous permettre de peser dans la nouvelle Région. Uni, le Pays basque comptera…. ».

L’Estia, la fierté des formations…Puis d’évoquer l’Ecole supérieure des technologies industrielles avancées (Estia) de Bidart, classée par l’Usine nouvelle fin 2015, première école d’ingénieurs pour le double diplôme à l’étranger et qui forme des éléments trilingues polyvalents et sans frontières grâce à des partenariats avec des universités anglaises et avec l’école d’ingénieurs de Bilbao. « En 15 ans, l’Estia s’est hissée à la 30e place sur 240 écoles d’ingénieurs en France, se réjouit le président. Une des clés se situe dans sa capacité à créer du lien dans le mode de l’entreprise par l’intermédiaire de stages de ses étudiants, mais aussi de ses enseignants-chercheurs et de ses ingénieurs. En 15 ans l’effectif est passé de 200 étudiants à 750 et les projets ne manquent pas comme la signature d’un partenariat avec l’université de Bordeaux, lancement d’un Bachelor technologie Estia en  partenariat avec les Arts et Métiers et le développement de start-up innovantes dans le cadre des incubateurs et pépinières d’entreprises, telle que la Tecnocité de Bayonne. »

… Le Celsa bis, l’espoir du portEnfin, dernier chapitre important de ces vœux  2016, les ports de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure et de Bayonne, le premier étant voué à la pêche et le second au commerce. « Le premier, cinquième port de pêche de France, avec 10 000 tonnes de poisson débarqué représente un volume de vente qui représente 30 millions d’euros, insiste André Garetta, son développement a été constant pendant des années, c’est un atout pour notre territoire. En parallèle, nous développerons de nouvelles stratégies pour faire face aux lourds investissements qui doivent être constamment réalisés. Pour ce qui concerne le port de Bayonne en 2016,  la priorité tient à un mot: le trafic. En effet, le développement et l’inversion sensible de la courbe du trafic en fait une nécessité qui nous guidera toute l’année. (NDLR. le port de Bayonne a perdu près d’un million de tonnes en cinq ans) Pour cela, nous nous appuierons sur une action commerciale poussée et un service performant pour accompagner et soutenir les industriels présents sur le port pour pérenniser et développer leur activité. Accompagner de nouveaux projets et voir aboutir deux dossiers phare dans le secteur sidérurgique, laminoir des Landes, 350 000 tonnes et 100 emplois directs et aussi le laminoir du Celsa, nouvelle usine qui vient se greffer à l’actuelle et permettra de développer le groupe avec 1.150.000 tonnes de trafic attendu contre 750 000 aujourd’hui soit +53% et 300 000 tonnes de barres de fer que nous espérons capter via l’opérateur ferroviaire de proximité. »
Enfin, le président Garreta sur ce chapitre, souligna le développement des services du port indispensables à son attractivité avec l’arrivée de la drague Hondarra « Elle est arrivée depuis quelques mois et nous permettra d’obtenir toute l’année des fonds plus importants pour accueillir de plus gros bateaux tout en assurant une meilleure efficacité du rendement du clapage côtier. Celui-ci permettra cette année de renflouer les plages d’Anglet avec 400 000m3 de sable, ce qui au passage est une grande réussite d’intégration du port et de coopération exemplaire entre les services de la région Aquitaine (NDLR, propriétaire du port dont la gestion est assurée par la CCI), la Ville d’Anglet et l’agglomération de Bayonne-Côte basque. Oui, nous avons de l’ambition pour le port de Bayonne, oui nous encouragerons l’arrivée de projets durables et respectueux de l’environnement. Oui ce port est stratégique pur l’avenir du Pays basque et de ses emplois » Et de conclure: « Nous avons de l’ambition, oui nous sommes optimistes, notre détermination renforce notre espoir. »

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