Amener les malades à un match de l’USD ou à une course landaise, venir les aider à cuisiner, organiser des après-midi de jeux, de la détente sportive… « Tout est ouvert, nous avons un an et demi pour construire ensemble ce projet », a expliqué Francis Lacoste, directeur de la solidarité au département, aux plus de 150 personnes et responsables associatifs, venus jeudi soir à l’Atrium de Dax s’informer sur le sujet.
Consciente qu’il serait « peut-être difficile de trouver beaucoup de bénévoles », Monique Lubin, vice-présidente du Conseil départemental, leur a fait comprendre l’idée : « que les personnes accueillies puissent bénéficier de ce qu’offrent les associations dans l’agglomération dacquoise mais aussi que l’agglomération investisse ce village comme si c’était un quartier de la ville ».
Dans ce village qui réunira autant de professionnels de santé que de patients, les volontaires seront formés et sensibilisés aux caractéristiques particulières des personnes atteintes d’Alzheimer pour « ne pas se retrouver en difficulté soi-même ni mettre en difficulté les résidents », a aussi assuré l’ex-maire Gabriel Bellocq devant les inquiétudes de certains.
En contrepartie, ils auront la possibilité de disposer des infrastructures du village pour leurs besoins. Un village qui aura des allures de bastide landaise, selon les plans des vainqueurs de l’appel à projet, le cabinet montois Champagnat-Grégoire avec l’agence Nord Architects de Copenhague. Non loin de la place centrale aux arcades en béton avec brasserie, salle de musique ou salon de beauté, émergeront quatre quartiers de quatre maisonnées pour sept à huit personnes chacune. Et ici, dans ce projet initié par Henri Emmanuelli, pas question, contrairement au village Alzheimer hollandais, de créer des zones selon la classe sociale des résidents…