Samedi 13 mai, à 14h, des bruits de micro se font entendre. Ce sont les chevaux de Patrick Rebulard, meneur depuis toujours, qui volent la vedette aux vaches bazadaises concourant sur le ring central du Salon de l’agriculture. A quelques mètres de l’espace couvert, le meneur de 63 ans, initie plusieurs personnes à l’attelage dans la grande carrière.
Deux chevaux harnachés tirent une « wagonnette loisir luxe ». Du bord de la grande carrière, les curieux admirent le paisible spectacle. « Il est important d’être en confiance avec ses chevaux. Il faut être tranquille en attelage » enseigne Patrick Rebulard à son élève qui tient les rênes. Ici, il s’agit d’un attelage à deux chevaux mais dès fois « nous faisons des attelages à 1 ou 4 chevaux » précise le meneur.
L’attelage, bien plus qu’un sport
C’est accompagné de son épouse et de son fils Gianni que Patrick Rebulard a monté son stand, sur la partie Equitaine du Salon agricole. Victorias, wagonnettes, voitures de marathon, harnais, tabliers, fouets, tout le nécessaire pour pratiquer l’attelage est de sortie. Véritable passionné, Patrick Rebulard recrée son espace tel qu’il l’a pu l’être au fil de ses différentes compétitions.
Une carrière internationale de plus de 30 ans, 9 titres de champions de France, Patrick Rebulard a choisi de monter sa propre école d’attelage à Listrac, en Gironde. Sa passion, il la transmet d’abord à son fils Gianni, jeune cocher de 18 ans. « Bien sûr que je fais de l’attelage » affirme-t-il. Plus d’une trentaine d’années, que son école existe et satisfait tout public. A majorité pour les loisirs et amateurs, Patrick Rebulard continue tout de même d’entraîner « des cochers professionnels français et étrangers » complète Gianni.
Être sur le Salon de l’agriculture permet de faire connaître ce sport qu’est l’attelage ainsi que notre école
Dans la grande carrière, deux frisons foulent le sable. En plus de son matériel, Patrick Rebulard est venu avec ses propres chevaux dont cinq frisons et quatre shetlands. L’amour pour les chevaux coule dans ses veines. « Mon père ne fait pas que de l’attelage. Il forme des chevaux et les vend » confie Gianni.
L’attelage, un sport vieux de 5 000 ans
Vieux de presque 5 000 ans, l’attelage est avant tout un moyen de se déplacer dans la vie quotidienne. Les chevaux tractaient toutes sortes de véhicules et engins. Il faudra attendre les années 70, pour que l’attelage devienne un sport équestre. Trois années plus tard, la fédération française équestre organise le premier concours national français à Rambouillet.