Retour à la normalité pour Arte Flamenco. La halle du marché municipal de Mont-de-Marsan reprendra ses airs de tablao sévillan, bien connus et appréciés des festivaliers. C’est bien au Café Cantante que se produiront à nouveau cette année, la quasi-totalité des spectacles de la programmation payante, annonce Lionel Niedzwiecki, Directeur du Festival.
L’artiste phénomène Patricia Guerrero
Une « normalité » cela dit, toujours aussi extraordinaire et flamboyante, s’agissant d’Arte Flamenco. C’est ce que promet aussi l’ouverture du festival, le 27 juin, avec le spectacle de l’artiste phénomène, Patricia Guerrero, particulièrement choyée par Arte flamenco, qui le lui rend bien. Pour preuve ce spectacle, Deliranza, servi en première mondiale à Mont-de-Marsan, où elle l’a en partie conçu lors d’une résidence. « Deliranza, c’est le rêve d’une danseuse qui explore les chemins cachés de la création, et le départ des idées artistiques nouvelles ». Mais c’est aussi prévient-elle « un cri du corps du cœur et des femmes, sous le signe de l’abnégation et de la liberté d’expression. […] Un défi chorégraphique. »
Du côté des paris gagnants que la directrice artistique, a du reprogrammer cette année pour cause de pandémie, il y a Abril , la dernière création de Lucia La Pinola, qui sera sur la scène du Café Cantante le mardi 28 juin. Dans cette création, elle aborde l’oeuvre du poète un peu oublié Juan Manuel Flores, qui fait écho à la fin de la dictature espagnole, au début de la liberté et à une société qui se transforme.
A sa suite, la cantaora Argentina, annulée 3 fois à Mont-de-Marsan, pourra « enfin présenter son spectacle de grande envergure », se satisfait Sandrine Rabassa, soulignant « la subtilité technique et les prouesses vocales » de la chanteuse.
« Un devoir d’explorer de nouvelles formes »
Le lendemain, le festival a choisi de mettre au centre de la scène un artiste qui apparaît habituellement plutôt dans l’ombre : Paco Jarana, le guitariste de la grande danseuse Eva Yerbabuena. « Il écrit et compose toutes ses musiques et porte seul entièrement le ballet de celle qui est aussi sa compagne dans la vie. Ca méritait de le programmer en soliste pour apprécier sa musique dans toute sa splendeur », explique avec enthousiasme Sandrine Rabassa.
Pour la seconde partie de soirée de ce mercredi 29 juin, place à Eduardo Guerrero, « danseur dans la lignée des avant-gardistes du flamenco », prévient la jeune femme qui assume ce choix, potentiellement débattu du côté des festivaliers les plus attachés à la tradition. « La ligne artistique du festival se veut plutôt traditionnelle, mais avec un devoir d’explorer de nouvelles formes, de sortir de notre zone de confort. Originaire de Cadix, il est parmi les étoiles montantes que nous tenons à repérer, représentatif du flamenco actuel ». Voilà qui est dit…
Hommage à Camaron de la Isla
Du mercredi au jeudi soir, les danseurs se suivent mais ne se ressemblent pas sur la scène du Café Cantante. Rafael Campallo que le dernier festival de Jerez a hissé au rang de « maestro » selon Sandrine Rabassa, viendra prendre possession à son tour de la scène montoise le 30 juin. Dans son spectacle Puro, lui aussi déprogrammé pour cause de Covid, l’ancien élève de Manolo Marin déjà venu à Mont-de-Marsan en tant que jeune talent, vient là montrer désormais toute la maturité, la force et le caractère de son flamenco, dont l’ambition de pureté veut s’affirmer dans ce spectacle.
Une soirée décidément masculine, avec en deuxième partie, « la confrontation de deux voix puissantes de la tradition gitane » : le maestro Guadiana, face à Pedro El Granaino, déprogrammé l’an dernier. Cette soirée baptisée Leyenda, rendra hommage au grand cantaor Camaron de la Isla, disparu il y a 30 ans. Pour ce faire, ils partageront aussi la scène avec Jorge Prado, flutiste et saxophoniste, qui viendra donner selon Sandrine Rabassa, « un autre ressenti du flamenco ».
Eva Yerbabuena et Rafael Riqueni
Retour à la danse le vendredi soir, avec le ballet Al Igual que tú d’Eva Yerbabuena. Imaginé lors de la période de confinement strict liée au Covid, ce ballet fait écho à la soirée d’ouverture du Festival ; « les deux danseuses ouvrent par leurs recherches chorégraphiques de nouvelles perspectives et interrogent la question de l’émancipation par le corps et par la danse », explique Sandrine Rabassa. Sur scène avec Eva Yerbabuena, une actrice, Maica Barroso, sept musiciens et Christian Lozano, ancien danseur de Pina Bausch. « Avec dramaturgie et véritable écriture », la danseuse chorégraphe propose cette fois « le genre de spectacle d’où l’on ne ressort pas indemne », prévient la directrice artistique.
Une soirée décidément masculine, avec en deuxième partie, « la confrontation de deux voix puissantes de la tradition gitane » : le maestro Guadiana, face à Pedro El Granaino, déprogrammé l’an dernier. Cette soirée baptisée Leyenda, rendra hommage au grand cantaor Camaron de la Isla, disparu il y a 30 ans. Pour ce faire, ils partageront aussi la scène avec Jorge Prado, flutiste et saxophoniste, qui viendra donner selon Sandrine Rabassa, « un autre ressenti du flamenco ».
Eva Yerbabuena et Rafael Riqueni
Retour à la danse le vendredi soir, avec le ballet Al Igual que tú d’Eva Yerbabuena. Imaginé lors de la période de confinement strict liée au Covid, ce ballet fait écho à la soirée d’ouverture du Festival ; « les deux danseuses ouvrent par leurs recherches chorégraphiques de nouvelles perspectives et interrogent la question de l’émancipation par le corps et par la danse », explique Sandrine Rabassa. Sur scène avec Eva Yerbabuena, une actrice, Maica Barroso, sept musiciens et Christian Lozano, ancien danseur de Pina Bausch. « Avec dramaturgie et véritable écriture », la danseuse chorégraphe propose cette fois « le genre de spectacle d’où l’on ne ressort pas indemne », prévient la directrice artistique.
C’est sur « ce genre de spectacle » que s’était terminée, dans l’émotion, la précédente édition d’Arte flamenco, alliant sur scène la danseuse Rocio Molina et le guitariste Rafael Riqueni. Maestro incontesté de la guitare, il revient cette année au Théâtre le Molière (à 17h) pour présenter son récital Herencia, et aura par ailleurs, une place toute particulière sur le festival : un portrait intime lui est consacré par l’auteur et photographe Olivier Deck, au Musée d’art contemporain de la ville.
Plus d’infos :
- Site internet du festival Arte flamenco : https://festivalarteflamenco.fr/
- A vos éventails, guitares et chaussures à talons : un quota de réservations est ouvert jusqu’au 2 mai !
A noter, les nouvelles modalités d’accueil du Café Cantante : les réservations sont placées avec des tarifs différenciés.
Billetterie : https://festivalarteflamenco.fr/billetterie
- Détails de la programmation payante : https://festivalarteflamenco.fr/spectacles-sur-reservation
La programmation gratuite et le festival off seront détaillés au mois de mai prochain