newsletter
Devenir annonceur
3 min
PUBLIÉ LE 22/03/2023 PAR Solène MÉRICComme toujours à Mont-de-Marsan, la programmation imaginée par Sandrine Rabassa, reste soucieuse de marcher sur ces deux jambes flamencas : les racines les plus pures, et les audaces les plus contemporaines, sans jamais rompre le précieux fil de la transmission. Un subtil équilibre qui fait le succès d’Arte Flamenco, tant auprès du public que des artistes eux-même.
Il y a une hiérarchie en flamenco, Farruquito de par son nom et son talent passe avant tout le monde
C’est donc dans l’héritage des racines les plus profondes du Flamenco que se plonge d’entrée le festival avec un spectacle d’ouverture assuré par Farruquito. La super star du baile flamenco, héritier de la dynastie de Farruco (son grand-père), connaît bien ces planches, désormais mythiques, ou en passe de l’être, du Cafe cantante. Un honneur renouvelé pour la cité landaise qui accueillera le mardi 27 juin, le nouveau spectacle du danseur en première mondiale.
« Il y a une hiérarchie en flamenco, Farruquito de par son nom et son talent passe avant tout le monde », ponctue Sandrine Rabassa. D’où sa présence en ouverture là où habituellement, c’est un ballet qui a les égards de la première. Son spectacle inédit Alma nueva assuré avec son fils, Juan El Moreno, raconte entre hier et aujourd’hui, l’histoire entre un enfant, sa famille et le flamenco. Transmission et tradition assurée.
Israël Galvan en spectacle inédit et unique à Mont-de-Marsan
En toute logique, sur le fil ténu de l’histoire du flamenco et de cette 34ème édition du festival, « la soirée de clôture du samedi soir (1er juillet, ndlr) ne sera pas traditionnelle, un feu d’artifice final » prévient enthousiaste la directrice artistique. Si elle ne veut pas trop en dire, elle assure « la surprise et un bouquet final qui fera lever les spectateurs » autour du spectacle « Principio et Origen » de la cantaora Rosario la Tremendita et son groupe.
Pour la soirée du samedi, il y aura ceux qui pourront dire j’y étais… et les autres.
En première partie de cette dernière soirée, Israël Galvan, incontournable et iconoclaste danseur de flamenco et de danse contemporaine, prendra possession de la scène du Festival pour un spectacle là encore inédit mais surtout unique. Le danseur a en effet accepté « la folie » de la directrice artistique : venir raconter sur scène, « son vécu du festival, dans son propre langage et avec ses propres codes du flamenco ». Un festival auquel il participe tout du long en tant que professeur dans le cadre des stages et master class que le festival organise.
« Mon souci en tant que directrice artistique est que l’on vive ici des choses que l’on ne vivra pas ailleurs. Cette soirée du samedi, il y aura ceux qui pourront dire j’y étais… et les autres. », sourit-t-elle. Suspense complet donc sur ce spectacle qui sera préparé en 5 jours. Un »coup » artistique réussi ; Israël Galvan est « un des plus grands danseurs de sa génération, qui sait par ailleurs l’exigence du public montois », rappelle Lionel Niedzwiecki, le directeur général du festival. Le pari bien que osé n’est donc pas pris à la légère par l’artiste, assure-t-il.
Valeurs sûres et nouvelles générations
Entre ces deux temps forts et « pointus » du festival, de nombreux autres artistes reconnus rythmeront la semaine montoise. Bien connu des festivaliers montois, José Valencia, « une valeur sûre du cante » monte sur la scène du festival le mercredi 28 juin. S’il ne fait pas l’ouverture il y a bien un ballet à la programmation, « un spectacle de grande envergure », promet la directrice artistique pour présenter Mercedes de Cordoba, et son ballet Si quiero (jeudi 29 juin).
Le vendredi soir laisse place à la traditionnelle soirée de cante et baile gitan, mettant à l’honneur les nouvelles générations du flamenco, que le festival s’est fait la spécialité de découvrir et promouvoir. Cette fois, c’est Ismael La Rosa « El bola », qui sera placé pour la première fois en soliste sur le devant d’une scène. « Il y a quelque chose dans son chant qui m’a fendu l’âme », décrit Sandrine Rabassa qui invite à ses côtés, 3 autres étoiles montantes aux percussions et à la guitare dont José del Tomate, fils du célèbre Tomatito.
Des spectacles pour ceux qui ne connaissent pas le Flamenco
Cette année, Sandrine Rabassa insiste aussi sur l’attention à proposer « des spectacles accessibles aux personnes qui ne connaissent pas le flamenco ». Parmi eux, son « coup de cœur » pour le danseur Alfonso Losa qui « danse non stop, avec un niveau d’intensité et d’engagement impressionnant ». Dans la même catégorie, le spectacle « accessible et intense » du danseur Antonio Molina, #sidioskiere.
Enfin ouverture aussi, avec le spectacle inaugural d’Arte Flamenco, pour la première fois gratuit, assurée par la bailaora Agueda Saavedra. La jeune créatrice qui a reçu des critiques dithyrambiques au récent festival de Jeres, a aussi conquis le coeur de Sandrine Rabassa.
