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Devenir annonceur
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PUBLIÉ LE 15/04/2009 PAR Charlotte LazimiCette fille de médecin n’a pas tout de suite la vocation de devenir journaliste. « Petite, je voulais faire comme Papa » plaisante-elle aujourd’hui. En réalité, très jeune Valérie Frayssinhes est férue de sport. Elle écoute les multiplexes de foot sur France Inter de Jacques Vendroux et lis l’Equipe tous les matins. «A la maison, mes parents achetaient le Monde et Sud Ouestet mon frère ne s’intéressait pas du tout au sport » se souvient-elle. Elle décide de passer l’IUT de journalisme de Bordeaux, mais échoue. « J’étais trop jeune» analyse-t-elle. Pourtant, sa décision de devenir journaliste ne fait pas des heureux à la maison. « Déjà à l’époque, mes parents s’arrachaient les cheveux. Ils étaient inquiets parce qu’ils ne connaissaient pas du tout ce métier » se rapelle-t-elle.
D’une radio d’entreprise à Nostalgie
Elle trouve un stageà l’Union des Assurances de Paris, dans la radio d’entreprise. « Ce stage m’a sauvée » assure Valérie. Cette radio ne diffusait que dans la tour de l’entreprise. Valérie réalise alors « qu’elle peut parler dans un micro ». Elle y fait ses premières armes, le temps du stage d’été. En 1987, elle entre à radio Tour Eiffel, financée par la Mairie de Paris. Pendant cinq ans,elle couvre le sport, de Rolland Garros aux matchs du Parc des Princes. Elle y apprend le métier, mais s’y amuse beaucoup. Etre une fille ne lui pose pas de problème. « Je ne rentrais pas dans les vestiaires, mais l’entraineur allait chercher les joueurs et me les amenait ». Rare femme, journaliste sportif, on ne l’oublie pas aisément. La semaine, elle travaille pour radio tour Eiffel et le samedi soir pour RMC. Un emploi du temps chargé. Une remarque que Valérie balaie : «Quand c’est un plaisir, tu ne sens pas la fatigue ». En 1992, elle intègre la rédaction de Nostalgie, fait des flashs puis occupe un poste de rédac en chef adjointe. Elle continue en parallèle ses piges pour RMC. A l’époque, elle a toujours pour ambition de se spécialiser dans le journalisme sportif.
Reporter pour l’Equipe TV
En Août 1998, Valérie est embauchée à l’Equipe, pas pour le quotidien, mais la chaine du groupe l’Equipe TV. C’est un rêve qui se réalise. Elle commence comme chef d’éditons, l’interface entre le présentateur et le réalisateur. Valérie part aussien reportagepour le tennis et le ski. Elle voyage comme pour les jeux olympiques de Salt Lake City. « Nous n’avons pas dormi pendant trois semaines et nous faisionsdes centaines de kilomètres chaque jour, pour rejoindre les sites des compétitions très éloignés les uns des autres »se souvient-elle. Ne pouvant filmer les compétions, enraison des droits télé, Valérie fait beaucoup d’interviews, ou des portraits de sportifs. Les envois des reportages ne se font pas encore sur internet. « A Moscou, je me souviens d’un jour où j’envoyais seule mon sujet à 3h du matin dans la salle de presse. Ils avaient éteint les lumières. Un garde russe attendait, impatient, devant moi, les bras croisés, me parlant enrusse » raconte-elle, un sourire aux lèvres. Des anecdotes comme ça, elle en a des dizaines, « des bons souvenirs » insiste-t-elle. Valérie quitte la maison Amaury pour I-télé. « J’en avais peut être assez de voyager. Je sentais que l‘aventure était terminée et qu’il fallait revenir aux infos générales » explique-t-elle. Pendant trois ans, elle est chef d’édition, y travaille au côté d’Harry Roselmack et ensuite de Thomas Hugues. En 2007, elle rejoint BFM et devient chef des infos. Elle prépare la matinale de Christophe Delay, le rédacteur en chef avec des horaires décalés. « C’est un autre métier. L’info bouge tout le temps mais on peut réfléchir, chercher de nouveaux angles» . Fière de BFMTV, chaine d’info continue qui monte, Valérie Frayssinhes ne s’interdit pas de revenir, un jour, travailler dans le Sud Ouest.
Charlotte Lazimi
