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PUBLIÉ LE 17/02/2009 PAR Joël AUBERTC’est dans son bureau au 8eme étage de la maison de la radio que Philippe Chaffanjon, directeur adjoint de France Info et directeur de la rédaction reçoit Aqui. Fr, souriant et chaleureux. Au cœur de la rédaction, la porte reste ouverte. Le bourdonnement de celle-ci, le passage des journalistes, leurs coups de téléphones composent un murmure qu’on perçoit depuis ce lieu. Des journalistes l’interrompent, de temps en temps, pour une question sur un invité ou sur un reportage. « Tous les matins, c’est le même rituel, explique Phillipe Chaffanjon de sa voix calme. Je lis Sud Ouest édition Marmande sur internet. Pour moi c’est vital !», ajoute-t-il désignant pour preuveson écran.Etudiant au Centre de Formation des Journalistes à Paris, c’est à Sud Ouest, tout naturellement, qu’il fait ses premières armes de journalistes. Très attaché à la région, il possède une maison dans le Lot-et-Garonne et y descend dès qu’il en a l’occasion. « Je suis né à Paris, maisma famille est Girondo-basquo-béarnaise » explique-t-il dans un sourire.
De médecine au CFJ
A 51 ans, Philippe Chaffanjon dirige la rédaction de France Info et en est aussi le directeur adjoint. Pourtant il a découvert sa passion pour le journalisme sur le tard. Son père, journaliste travaillait pour un magazine d’histoire. Mais, Philippe souhaite devenir médecin. Il fera deux fois sa première année. « Pour payer mes études, j’avais trouvé un petit boulot :je découpais les dépêches pour TF1. J’ai adoré travailler dans cette rédaction. Ca me passionnait beaucoup plus que mes études de médecine». Il fait son service militaire et continue ce petit boulot. Après le CFJ, Centre de Formation des Journalistes à Paris, c’est vers la radio qu’il s’ oriente. « J’aime ce lien d’immédiateté, d’instantanéité; c’est le dire et le changer. Arriver à donner une information qui avance. C’est beaucoup plus compliqué aujourd’hui » précise-t-il.
Grand reporter et directeur de la rédaction
Il passe cinq ans à la rédaction de France Inter. A 28 ans, Olivier Mazerolle, alors directeur de la rédaction de RTL lui offre un poste de reporter. Il y restera 20 ans. « On m’a proposé une bonne demi-douzaine de fois de faire de la télé, mais ça ne s’est jamais fait » précise-t-il. « Le métier de journaliste radio est tellement prenant. Je n’ai jamais eu le temps de faire autre chose !». Ces années de reportage sont très riches. « De 1983 à 2000, j’ai fait à 90% du reportage. J’ai traité tous les grand événements, de la chute du mur de Berlin à la guerre au Kosovo, les jeux olympiques, le tour de France, les procès». Lorsqu’on lui propose deprendre la rédaction en chef de RTL, il n’a pas de regret. « J’ai eu la chance de pouvoir faire tout ce qu’il me plaisait ». En 2004, Patrick Roger prend la direction de France Info et lui propose, alors, le poste qu’il occupe aujourd’hui. « J’ai quitté la rédaction de RTL. Mais j’y garde beaucoup d’amis. Ces années ont été des années de plaisir. » Sur son bureau trône l’hebdomadire « Le Républicain ». Il fouille un peu. Je les reçois tous « l’écho du Tarn, » « l’écho du Nord » , qu’il retrouve sous une pile de feuilles et de journaux. « J’aime beaucoup la presse régionale. Chaque jour, je consulte le site « les unes de la PQR » qui répertorie toutes les unes en France. La presse régionale ou locale est près des préoccupations des gens. Le contact avec la presse régionale est essentiel. » Une envie peut être de revenir dans le Sud Ouest… « Lors de la tempête, nous avons fait une édition spéciale à Bordeaux. J’y suis allé et j’étais heureux de me retrouver dans le Sud Ouest ».
Charlotte Lazimi
