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PUBLIÉ LE 29/01/2024 PAR Enzo LegrosLe bout du tunnel semble enfin se profiler pour le chantier LUMI (Lieu à Usages Multiples et Innovants). Démarrés en 2018, les travaux de ce site visant à accueillir différents services, allant du logement social à l’enseignement supérieur, vont être relancés dans les prochains mois, après 5 ans d’arrêt et de « désaccord profond entre le maître d’ouvrage, Clairsienne, et Cari Aquitaine, le meneur de travaux, » explique Benoît Thomazo, président de Clairsienne.
« Tout ça aurait pu se finir devant le tribunal mais un arrangement a été trouvé début 2024 », explique ce dernier en annonçant souhaiter « continuer l’ambition initiale » du projet, à savoir un lieu de partage d’espace utile vis-à-vis des besoins du quartier de Lars, aménagé par l’établissement public Bordeaux Euratlantique.
Eiffage Construit Nord Aquitaine, probable nouveau meneur des travaux
Pour cela, une redéfinition du projet a eu lieu en 2022 avec l’aide de la Ville de Bordeaux et de l’Etat, ce qui a permis à Clairsienne de rehausser la qualité du projet. En 2023, un jury bénévole composé de Clairsienne, Bordeaux Métropole, l’EPA Bordeaux Euratlantique, la ville de Bordeaux et plusieurs experts architectes et ingénieurs a été formé pour classer les groupements candidats à l’attribution des travaux. Eiffage Construction Nord Aquitaine a été nommé lauréat et devrait devenir le nouveau meneur des travaux, sous réserve que la société du groupe Eiffage conclut le marché.
« Les 3 groupements candidats étaient intéressants. Ce qui nous a plus c’est la qualité technique », retient Jean Baptiste Desanlis, directeur général de Clairsienne. Le dépôt du permis de construire sera effectué au 2ème semestre de 2024 pour une reprise des travaux fin 2024-début 2025. Prévu au départ pour mars 2020, le bâtiment sera finalement livré pour fin 2026. Le retard des travaux font de ce projet une « opération coûteuse », à 45 millions d’euros.
L’association En Place a animé le site en 2023
Au total, ces 21 000 m² de surface serviront à accueillir des locaux tertiaires ou d’enseignements supérieurs, 130 logements familiaux, 190 logements universitaires conventionnés et une crèche. Pour l’instant, les seuls habitants du site sont les membres de l’association En Place, créée dans le cadre du projet de lieu d’occupation transitoire culturel et solidaire lancé par Clairsienne en 2023. Ce collectif regroupe les représentants des associations Entre-Autres, Ludoludik, Astolab, Récup’R, la Cabane Eclairée et de la foncière solidaire Nouvelle-Aquitaine et Clairsienne. La plasticienne Line Bourdoiseau s’est elle chargée « d’habiller » le site pour en faire un espace coloré.
En Place a marqué l’année 2023 de LUMI avec une programmation riche en évènements, allant des activités de yoga et autres disciplines à des concerts, en passant par l’organisation du Marathon littéraire in situ, un week-end de lecture de textes littéraires menée par des comédiens dans des lieux insolites de Bordeaux. En place a attiré 450 spectateurs en moyenne pour chaque évènement. Cette année, l’association organisera un deuxième été de mobilisation culturelle. Clairsienne souhaite étudier la possibilité de l’installer dans les Maisons de Lars, situées à proximité de LUMI.
2 commentaires
Nous les habitants propriétaires et locataires des Résidences proches nous subissons en plus des désagréments des travaux des constructions voisines, le bruit de la musique jusqu’à pas d’heure, les incivilités, les squats et les dégradations de nos biens. L’insécurité s’est installée dans ce quartier (graffiti, véhicules incendiés, poubelles incendiées, vols et dégradations dans les garages, etc…
Nous ne sommes ni entendus, ni défendus, la mairie ne fait rien, la police ne veut pas intervenir car les incidents ont lieu dans du privatif.
Une école est juste au bout de la rue…. qu’elle image donne t’on à ces jeunes enfants ? Que vont ils retenir ! que l’on peut écrire sur les murs, incendier des poubelles et des voitures !!! Belle éducation civique
Le projet En Place de Lumi est une nuisance pour toutes les familles, autour du chantier, literallement à quelques mètres de celui-ci. Avec des concerts de techno à ciel ouvert jusqu’à pas d’heure en face d’habitations familiales.
Il n’y a eu aucune concertation avec les habitants et malgré un rejet de cet événement, ce « festival » à ciel ouvert dans une zone résidentielle est reconduit, malgré la saisie de la mairie par les riverains à de nombreuses reprises.