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PUBLIÉ LE 22/11/2017 PAR Solène MÉRICSi le sport, ou à tout le moins la pratique d’une activité physique soutenue et régulière est connue pour être un facteur de prévention de l’apparition des cancers du colon, du sein, de l’endomètre et du poumon, des études démontrent également, que l’activité physique peut aussi avoir des vertus notables après le diagnostic. Dans les principaux cancers elle réduirait le risque de récidive de 50% en moyenne et elle permet de diminuer les effets secondaires des traitements tels que la prise de poids et la perte de masse musculaire, le déconditionnement physique, les douleurs de type arthralgies, la perte de souplesse ou la fatigue. Selon l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support, « l’activité physique est le seul traitement validé de la fatigue en oncologie alors qu’il constitue l’un des principaux symptômes chez les patients ».
Activité physique et soin dans un même lieu
En la matière la Fédération Nationale CAMI Sport & Cancer est la structure référente de la thérapie sportive pour les patients ayant ou ayant eu un cancer. Pour ses co-fondateurs le Dr. Thierry Bouillet, oncologue et Jean-Marc Descotes, ancien sportif de haut niveau : « Un programme d’activité physique est d’autant plus efficace qu’il est débuté précocement dans la prise en charge (dès le diagnostic), qu’il est régulier et qu’il s’inscrit dans la durée ». Il est donc important de pouvoir proposer une activité physique sur les lieux de soins. Allié activité physique et soin dans un même lieu, c’est que propose désormais, la Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine, au sein de son tout nouveau Pôle Sport & Cancer.
Soutenues par le groupe Malakoff Médéric et menées en action conjointe par la Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine et les associations CAMI Sport & Cancer et Laurette Fugain, les séances de thérapies sportives proposées dans le cadre de ce nouveau Pôle sont gratuites pour les patients. Ces derniers pourront ainsi bénéficier de deux cours collectifs de thérapie sportive par semaine pendant 6 à 12 mois, ainsi que d’une consultation médico-sportive (bilan de santé et tests physiques) et d’une évaluation régulière des effets physiques et psychologiques de leur pratique physique.
« Un travail collaboratif avec les soignants permettant des conditions de sécurité optimales »
Pour Caroline Lenoir, oncologue référente de ce nouveau Pôle, qui rappelle la demande « tout à fait légitime » des malades à conserver leur autonomie et leur insertion dans la société, l’activité physique proposée au sein du pôle s’inscrit « parfaitement » dans cette démarche tout en permettant d’avoir une vision globale des malades, puisque l’établissement, outre désormais une praticienne en thérapie sportive, propose déjà un large éventail de soins de support. Psychologues, sophrologues, socio-esthéticiennes, kinésithérapeutes, diététiciennes, ou encore assistantes sociales y sont au service des malades. Au total « un travail collaboratif avec les soignants qui permet le développement de cette activité physique dans des conditions de sécurité optimales ». Par ailleurs, ajoute-ellle, « des relais en ville sur des associations sportives agréées sont en train de se développer afin d’améliorer le lien ville-hôpital et accompagner le patient dans sa démarche sportive, tout au long de son parcours de soins ».
A Bordeaux, ce nouveau dispositif permettra d’accueillir entre 100 et 150 patients par an. « A travers ce partenariat, notre objectif commun est de permettre la création et l’évaluation d’un modèle normé et duplicable correspondant aux besoins des patients et aux attentes des soignants», explique Hugues du Jeu, Directeur général délégué de Malakoff Médéric. Un nouveau modèle thérapeutique, qui devrait ainsi poursuivre son développement, avec en objectif la création de sept autres structures de ce types en Nouvelle-Aquitaine.
