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PUBLIÉ LE 21/03/2010 PAR Joël AUBERTUne défaite cinglante pour un homme qui, dans sa bonne ville de Pessac, avait donné à sa carrière politique l’enracinement indispensable. Alain Rousset connaît, avec ce très large succès du 21 mars, le moment sans doute le plus heureux de son parcours politique. Moins parce qu’il a gagné le droit de présider le Conseil régional une troisième fois après ses succès de 1998 et 2004 que parce qu’en ce printemps 2010 il touche à ce qui est le plus précieux dans le rapport qu’un élu local entretient avec un village, une ville, un département, une région: une certaine forme d’affection qui n’exclut pas les désaccords
Alain Rousset est devenu Aquitain mais il l’est vraiment au plus profond de lui-même. Et pas seulement parce qu’il voit le soleil se coucher sur la haute cime du pic du Billare ou qu’il entonne les chansons avec son ami François Maïtia, un béret basque vissé sur le crâne. Il l’est parce qu’il a, comme d’autres, et avec d’autres, le goût d’une région dont les hommes et les paysages composent une alchimie que nous considérons à nulle autre pareille. Une AQUITAINE qui nous rend à la fois plus périgourdin et gascon, béarnais et basque, bordelais et villeunevois. Une Aquitaine qu’il faut aider à épouser pleinement le monde ouvert et multipolaire où elle a tous les atouts pour réussir.
Photo : A. Schmitz
J.A
