Alain Juppé se démarque à nouveau sur la taxe professionnelle


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Alain Juppé se démarque à nouveau sur la taxe professionnelle

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 18/11/2009 PAR Nicolas César

« La réforme de la taxe professionnelle n’est pas encore totalement acceptable. Les recettes des communes ne sont pas totalement garanties », a insisté Alain Juppé aujourd’hui sur RTL. Et ce, « alors que le premier état de la réforme était franchement inacceptable, les choses ont évolué, grâce à l’Assemblée Nationale qui a amélioré le texte en augmentant la part de ressources fiscales propres qui reviennent au bloc communal », a-t-il, précisé. L’ancien Premier ministre attend donc du Sénat, « où la sensibilité locale est très forte », qu’il améliore encore le texte. « Si j’étais sénateur, je ne voterais pas la réforme en l’état actuel », a-t-il affirmé.

Une réforme mal préparée selon Alain Juppé

La réforme n’a « pas été suffisamment bien préparée », a souligné Alain Juppé. « J’ai dit au président à un certain moment que l’accumulation des réformes donnait un peu le tournis, je ne sais pas s’il m’a entendu », se demande-t-il. Des déclarations qui montrent, qu’au delà d’une différence évidente de style, il y a aujourd’hui entre les deux hommes, de vraies divergences de fond. « Tout le problème est de savoir comment la dotation de compensation va évoluer et avec l’Etat on sait comment ça finit : toujours un peu moins », avance-t-il. Dans ses déclarations, le maire de Bordeaux va même plus loin, il se pose en porte-parole des collectivités locales. « Nous voulons des garanties. On ne peut pas nous demander d’investir comme nous le faisons, en faisant des tramways, des stations d’épuration, des logements sociaux, et nous couper les vivres. C’est ça qui n’est pas acceptable », s’agace-t-il. Selon lui, la communauté urbaine de Bordeaux perdrait ainsi 30% de ses ressources en moins, en l’état actuel du texte, contre 40% initialement. D’autre part, le maire de Bordeaux a rappelé, que le nouvel impôt qui remplacera la taxe professionnelle « doit garder un lien avec les territoires, sans quoi les communes qui se battent pour attirer des entreprises ne seront plus motivées pour le faire et tout le monde y perdra ».
Pour mémoire, Alain Juppé avait estimé en septembre, que le gouvernement « se foutait du monde » sur les modalités de la suppression de la taxe professionnelle. Des déclarations, qui lui avaient valu un rappel à l’ordre du Président, et l’avaient amené à s’excuser.

Nicolas César

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