A l’Hôtel de région Aquitaine Reza propose « un nouveau regard » sur le Maroc


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A l'Hôtel de région Aquitaine Reza propose "un nouveau regard" sur le Maroc

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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/11/2008 PAR Joël AUBERT


L’immense hall de l’Hôtel de région, d’ordinaire plutôt vide, se prête idéalement aux expositions. Jusqu’à la fin de novembre, c’est le photoreporter iranien Reza qui l’occupe avec ses clichés du Maroc. A la demande de l’association humanitaire Agrisud, le photographe a posé son regard sur les vallées du sud marocain. Contemplateur depuis trente ans de la misère ordinaire du tiers-monde, Reza donne à voir le quotidien des paysans berbères, sans condescendance ni misérabilisme.

A hauteur d’homme

Avec une grande économie de moyens et sans volonté d’impressionner, les clichés projettent sur les murs de l’Hôtel de région l’envers de la carte postale. Loin des représentations convenues, Reza se place à hauteur d’homme pour capter le quotidien des berbères du sud désertique du Maroc. Habitué aux turbulences du monde, aux théâtres de guerre et aux catastrophes naturelles, le photographe s’attarde cette fois sur des tranches de vie quotidiennes de paysans des vallées du Drâa et du Dadès. Les sourires discrets attrapés par l’objectif de Reza, les murs couleur glaise et les vallées caillouteuses dévoilent l’intimité d’un pays étrangement méconnu. Et la sobriété du travail de Reza s’accommode parfaitement de la scénographie sommaire de l’exposition. Sans effets pyrotechniques, sans cadrages sophistiqués et sans poudre aux yeux le photoreporter saisit la simplicité d’un monde qui paraît immuable. A l’image de ces tisserandes qui semblent répèter des gestes reproduits depuis plusieurs siècles.


« Je suis transporté là-bas »

Le dépouillement des plans donnent une impression d’authenticité, confirmée par un visiteur. Younes, bordelais d’origine marocaine, retrouve avec nostalgie le Maroc qu’il connaît : «je suis transporté là-bas ». Et le promeneur se change en guide improvisé devant la photo d’un intérieur : «mes grands-parents vivent dans une maison comme celle-ci-ci. Toutes les maisons dans la région sont aménagées de la même façon : seul un tapis recouvre le sol. Dans les plus luxueuses, un coussin est posé sur le tapis. J’ai l’impression d’être chez mes grands-parents ». Toutes les photographies donnent le sentiment grisant d’observer le Maroc par le trou de la serrure. Les esprits chagrins, déçus par le petit nombre de clichés exposés, pourront avoir un aperçu plus large du travail du photographe avec le dernier volume de Reporter sans frontières 100 photos de Reza pour la liberté de la presse.


Simon Carraud

L’entrée est libre et gratuite, du lundi au vendredi de 9h00 à 19h00, jusqu’au 26 novembre
Tram A, arrêt Saint Bruno
Une inauguration aura lieu le mercredi 19 novembre à partir de 18h30 en présence de Reza (sur réservation)

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