Vincent Etcheto à Bayonne, c’est Top!


F. D.

Vincent Etcheto à Bayonne, c'est Top!

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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 27/05/2016 PAR Felix Dufour

Jean-Dauger, du nom du grand-père maternel de… Vincent Etcheto. Loin aujourd’hui, ce mois de juin 2015, quand l’Aviron ramait grave. Une descente en Pro D2 qui s’effectuait avec la perspective d’une fusion avec le Biarritz Olympique. De quoi faire voir rouge aux socios ciel et blanc. Les Bobos du BO non merci. Jusqu’à le crier sous les fenêtres de la mairie de Bayonne. Autant de colère qui conduisit les présidents des deux clubs vers la sortie, Serge Blanco, l’icône du Biarritz Olympique et Manu Merin, pour l’Aviron après une assemblée plutôt houleuse face aux supporters. Devant cette Jacquerie, administrateurs et municipalité décident de rejouer « Retour vers le futur » en réintroduisant Francis Sallagoïty, président pendant 12 ans, remercié il y a trois ans. L’arrivée d’Alain Afflelou, avait nécessité un changement de monture.

Un conseil de surveillance est mis en place avec, bras droit de Françis Salagoïty, un directeur exécutif, Christian Devèze, expert comptable. En quelques jours, la nouvelle direction trouve sa potion magique grâce à un concours de circonstances. Le président de L’Union Bordeaux Bègles Laurent Marti vient de remercier son entraîneur des lignes arrière, Vincent Etcheto qu’il était allé chercher il y a six ans au… Boucau Stade. Aux portes de Bayonne. Bayonne, c’est le berceau de Vincent, le petit fils d’un historique de l’Aviron, Jean Dauger, et fils de Roger, ouvreur et éducateur de ce club disparu trop tôt. Après les blessures de la descente en Pro D2 et les déchirements qui ont accompagné la saison, Françis Sallagïty et Christian Devèze voient en ce garçon « qui a du sang », particulièrement bleu, un signe du ciel. Comme à Bordeaux, il a le sens de la communication pour ce vestiaire bayonnais qui a connu bien des départs, dont l’international Scott Speeding pour Clermont. Des joueurs qui ont fait le choix de rester et de tout donner pour le maillot. Bayonne salue sa recrue et l’invite à ouvrir les Fêtes de Bayonne. « L’an dernier je me suis retrouvé seul au balcon de la mairie, se souvient-il, cette année, si cela se reproduit ce sera avec toute l’équipe. »

Vincent Etcheto Aviron



« On est en haut de la falaise, en bas c’est de l’eau claire » Le ciel s’est effectivement bien éclairé depuis le début de la saison, l’appétit est venu en jouant et Vincent Etcheto qui a un sens aigu de la communication aime faire le show afin que le club ne soit pas oublié des clients du Top 14 peut-être aussi parce que cela fait partie de son tempérament. Quand a-t-il senti que le club pouvait jouer le Top 14 ? « Dès le mois de juin, quand je suis arrivé ! Non je déconne !! C’est face à Albi qu’il m’a semblé qu’après avoir regardé derrière, le maintien, je me suis dit que l’on pouvait aller plus haut. » Jusqu’à parvenir à cette fin de semaine ou la bande à Vincent n’avait plus rien à perdre. Et de servir une métaphore : « C’est une belle fête qui arrive. On est au bord de la falaise et il faut sauter. En bas, ce ne sont pas des rochers, on ne va pas s’écraser. C’est de l’eau claire. Si on tombe à l’eau, on nagera, on ne se noiera pas. Ce n’est pas vaincre ou mourir, mais vaincre ou rebondir. Il ne faut pas se retenir et y aller à fond. »
Et ils y sont allés à fond. « Je suis avec mes excès. Je peux gueuler sur mes joueurs et après aller boire un coup avec eux… » Comme le verbe de leur manager. Qui lui a coûté deux suspensions d’être exclu du banc de touche, au plus près de ses joueurs et suivre ses joueurs depuis les tribunes. « Je suis très bien dans les tribunes, mais c’est dans le dernier quart d’heure que c’est compliqué, quand il faut réagir vite…. »
La réaction est venue dimanche des joueurs, particulièrement du buteur ciel et blanc, l’Argentin Butos Moyano qui a assuré le match en marquant 23 des 28 points de l’Aviron et un ticket pour la finale…

2500 places vendues en 2 heures pour la finale samedi à ToulouseCette avant-dernière marche franchie face à Colomiers, les supporters de l’Aviron qui étaient 17 000 à Jean-Dauger, dimanche après-midi se sont inscrits pour participer à la finale de samedi prochain à Toulouse. Les 2500 places mises à disposition par la Ligue nationale de rugby pour les Basques sont parties en deux heures… sur les 19 500 que compte le stade Ernest Wallon. Un engouement qui semble partagé grandement par les supporters d’Aurillac. Pour info, l’an dernier, pour cette finale, la LNR et le Stade n’avaient conservé que 2000 places à disposition des… » neutres ».
Alors, peut-on rêver de retrouver un club basque au sein du Top 14 ? L’Aviron se retrouve bien cette semaine en haut de la falaise. En espérant qu’en plongeant dans l’eau claire avec ses hommes, le capitaine Monribot y trouve la félicité de celle que promet Lourdes. Un Vincent Etcheto dans le Top 14 face à un Boujellal de Toulon, et le show serait assuré chez Moscato. La confiance que le gars du Petit Bayonne a trouvée sur le bord de la Nive lui donne l’eau à la bouche. « La Ville nous aura énormément soutenus cette saison et, comme le président Salagoïty, a de l’ambition pour ce club. Par exemple le projet d’un grand centre d’entraînement ».
Après le projet de fusion et la confusion en 2015 voilà venu le temps des effusions…. Reste à Vincent Etcheto de faire franchir à ses troupes le Rubicon samedi (16 h 15) à Toulouse.

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