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PUBLIÉ LE 04/04/2023 PAR Léo MarchandonMaud, Augustine, Emilie, Evan et Baptiste ont entre 22 et 24 ans. C’est à Bordeaux qu’ils ont fait naître ce documentaire Les Roues de l’Avenir, réalisé par Charlotte Brunier et Romain Mercieux. Il sortira le 8 juin prochain lors d’une première au Grand Rex, à Paris, puis dans toute la France, à travers une tournée de ciné-débats. Leur but : promouvoir la vélo-mobilité urbaine.
Les Roues de l’Avenir
Ce documentaire est un projet d’envergure nationale qui vise à être “un outil de conviction au service du vélo”. De Strasbourg à Montpellier en passant par Paris et Bordeaux, c’est un véritable tour de France du vélo urbain. “Le vélo en ville et en campagne sont deux sujets différents. La pollution, l’encombrement… C’est surtout des problématiques de ville. Et c’est en ville que le vélo peut être une solution”, explique Baptiste, fondateur du projet et participant à l’épopée Rennaise.
Outre ce tour d’horizon urbain, le documentaire fait participer des intervenants et intervenantes de tous horizons. “On a toujours eu cette volonté de faire un documentaire inclusif, mais ça a été très compliqué de trouver des interlocutrices de haut niveau. Tous les postes importants sont occupés par des hommes, c’est assez parlant”, raconte-t-il. Ils en ont tout de même trouvé, comme Louise Roussel, auteure du Guide du vélo au féminin, que l’on retrouvera dans le documentaire, tout comme le nonuple champion du monde de BMX Matthias Dandois . “C’est une question importante. Le vélo est un outil pour plusieurs choses, mais c’est aussi un outil d’émancipation.”
Le documentaire sera également diffusé dans toute la France en parallèle des événements qui animeront l’événement national Mai à vélo 2023.
“Bordeaux, je trouve que cette ville est géniale”
La métropole bordelaise est “plutôt bien adaptée” pour la pratique du vélo. Infrastructure, accessibilité, sécurité : sur ces plans, Bordeaux fait plutôt figure de bonne élève. Mais elle reste construite pour la voiture. “Que serait-elle si on la redessine pour le vélo ? ” se demande Baptiste. Car la voiture, surtout, occupe l’espace. “Un immeuble habité par cent personnes : même si seulement la moitié ont une voiture, ça fait cinquante véhicules de quatre mètres de long à ranger autour. Imaginez la place que ça prend !”
Mais ils ne sont pour autant “pas anti-voiture”. “Nous, on milite pour que ce soit le vélo qui devienne plus simple, plutôt que ce soit la voiture qui devienne impraticable”, explique Baptiste. “L’objectif n’est pas de contraindre les gens, mais de les encourager à passer au vélo parce que c’est plus facile, plus rapide et plus pratique à utiliser au quotidien. La culpabilité, c’est le pire ennemi de la volonté.”
