Les surfaces agricoles en bio ont reculé de 2 % en 2023, alors que la conversion des producteurs a augmenté de 2 %, selon un rapport de l’Agence Bio datant du mois de juin. Des chiffres qui viennent tirer la sonnette d’alarme, d’un secteur en perte de vitesse. Pour redynamiser la vente de produits bio, Jérôme Zindy, reporter vidéo, s’est lancé dans un projet un peu fou : parcourir 3 000 km à vélo.
Parti de Bordeaux le 28 juin, il terminera son périple le 30 juillet à Flaxlanden, en Alsace. Mais son deux roues est un peu particulier. À l’avant, un panneau solaire d’une puissance de 100 W est installé, tandis que deux autres, plus petits, viennent compléter le véhicule à la drôle d’allure. L’énergie solaire est ensuite envoyée dans une batterie qui, pleine, permet de parcourir plus de 150 km. “C’est un véhicule motorisé avec lequel on crée sa propre énergie, et ça, c’est formidable. Là, sur un trajet de 1000 km, je ne consomme que 60 centimes d’euros d’électricité”, explique Jérôme Zindy.
En association avec INTERBIO Nouvelle-Aquitaine, qui rassemble plus de 300 organisations et opérateurs de la filière du bio néo-aquitaine, et soutenu par la Région et l’Europe, le vidéo-reporter va réaliser une série de « vélo-reportages », permettant de documenter les initiatives et solutions apportées par l’agriculture biologique. “Je vais partir à la rencontre de six acteurs de la culture biologique, en montrant l’impact positif du bio, du champ à l’assiette”, développe-t-il.
Modifier son mode de vie
Après une prise de conscience en 2020, Jérôme Zindy a décidé de consacrer son temps à la transmission de valeurs qui sont, pour lui, essentielles. “Avant 2020, je n’étais pas conscient de tout ça. Mais l’idée, c’est de montrer des solutions. Je ne veux pas culpabiliser les gens, je veux juste montrer que c’est possible de manger un peu plus de bio. Je mangeais de la viande, et un jour je me suis dit qu’en manger moins, c’était bien pour la planète, et j’ai découvert un monde culinaire que je ne connaissais pas. On peut choisir des produits bio et locaux et trouver de bonnes recettes pour quand même se faire plaisir”, affirme-t-il.
Au-delà d’apporter un message positif autour de la production et de la consommation biologique, Jérôme Zindy souhaite mettre en avant l’impact écologique de nos modes de vie, “si je me déplace avec un vélo électrique solaire, c’est aussi pour faire passer un message de transition énergétique. Je veux montrer qu’on peut trouver des solutions, même si ça reste expérimental”.
Conscient de la difficulté financière de certains, il préconise l’achat d’un vélo d’occasion, ou rénové par des bénévoles. Et que serait le vélo sans son penchant sportif ? “Le fait de manger plus de produits bio et locaux, c’est bon pour la planète, mais aussi pour nous et pour notre corps. C’est un cercle vertueux. Quant au vélo ça fait du bien, c’est un secret pour personne. C’est une question de bien-être pour soi, de bien manger et faire du vélo”, affirme Jérôme Zindy.
Au travers de ses vélo-reportages, il souhaite “trouver les bons mécanismes pour interpeller”, et montrer que “ce n’est pas une punition de faire du vélo, ou de consommer du bio”. Les vidéos de son épopée seront à retrouver sur les réseaux sociaux de certains influenceurs, sur la page d’INTERBIO Nouvelle-Aquitaine, et sur son compte Linkedin personnel de Jérôme Zindy.
Les différentes étapes du périple de Jérôme Zindy :