Dadoclem éditions, quand la réflexion et la pédagogie sont à la page


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 22/03/2014 PAR Lise Gallitre

Dadoclem, premières syllabes de Danica, Dominique et Clémentine Urbani, un nom familial pour une maison d’éditions fondée par les deux premiers à la naissance du troisième, enfin de la troisième puisque c’est au moment où ils ont eu leur fille Clémentine que Danica et Dominique Urbani ont eu envie de crééer leur maison d’éditon de littérature jeunesse:  » au moment du boom d’Internet il y a une quinzaine d’années, on a décidé de faire des livres qui préparent les enfants à ce monde global vers lequel nous nous orientions, de les aider à développer leur esprit critique pour qu’ils puissent rester autonomes face à la pléthore d’informations et de sources disponibles sur le net » s’explique Danica Urbani. Fondées à Paris en 2006 et basées à Bordeaux depuis trois ans maintenant, les éditions Dadoclem proposent quatre collections différentes, toutes guidées par l’oeil vif du petit renard logo dessiné il y a huit ans par la petite Clémentine dont il était question quelques lignes plus haut, un renard dont l’adage est « un seul monde et tant de points de vue… ». 

Quand Sir Poireau et Docteur Navet mènent l’enquêteQuatre collections donc, et autant de manières d’apprendre et de réfléchir à travers les pages des livres publiés par les éditions Dadoclem. Pour les 5/9 ans, la collection « album jeunesse » propose aux plus petits de lire, ou de se faire raconter, des histoires où les aventures des personnages se frottent aux sujets de société, à ce dont les adultes parlent à table, tout ça. Dans Les détectives du potager de Dominique Memmi et Bérengère Delaporte, , l’écologie, les allergies et la solidarité sont alors mis en avant à travers, vous l’aurez compris, les tribulations de Sir Poireau et Docteur Navet, héros de ces contes où le fameux « il était une fois » devient concret, quasi-pratique. Un peu plus vieux, les jeunes lecteurs seront charmés et dépaysés par la belle collection « Perles du monde », des livres à lire après 7 ans où chaque histoire développe des sujets qui donnent un éclairage différent et subtil sur différentes contrées du monde. Dans le très réussi Une mère est une maman paru en 2011, les questions de la grossesse adolescente en Inde, de l’adoption ou des castes sont évoquées avec finesse et poésie par Catherine Cahard et Emile Camatte.

De la bande-dessinée en… latin! Travaillant régulièrement avec des enseignants, les éditions Dadoclem ont aussi voulu envisager la littérature jeunesse dans une perspective bilingue, choisissant alors le support original de la bande-dessinée. En effet, la collection « La marmite-o-langues » propose aux 8/12 ans d’aborder des histoires en deux langues, la plupart du temps en français et en anglais comme dans The day honey ran out/ Le jour où le miel a manqué, un petit livre où l’idée pédagogique de départ est de permettre aux jeunes en âge d’apprendre une autre langue en racontant une histoire sans faire de traduction facile voire enfantine mais en gardant les particularités et correspondances de chaque langue. Plus inattendu, la version bilingue français/latin sera à découvrir prochainement avec Le glaive de Burdigala, une histoire antique de Bordeaux dans des bulles traduites par deux professeurs enseignants de latin. Enfin, la quatrième collection intitulée « romans » s’adresse aux 8/10ans et, dans la suite des « album jeunesse », développe des histoires plus longues en mettant, à chaque fois, un sujet de société en lumière. Dans Monsieur Soupochou, chat, salarié et bien décidé à ne pas se laisser marcher sur les pattes…, l’auteur Yayo et l’illustrateur Bruno Robert narrent les péripéties d’un chat dont l’existence pépère se heurte au chômage, aux soucis économiques et à la délocalisation. Avec tendresse et humour, ils permettent aux plus jeunes de se rendre compte des questions parfois difficiles qui habitent le monde, à l’image de ces pages où Monsieur Soupochou fait la rencontre d’une jeune chatte noire venue d’Afrique qui ne peut pas travailler parce qu’elle n’a pas de collier. Livre fermé, les lecteurs de dix ans se disent alors que dans la vraie vie, Monsieur Soupochou et sa petite comparse noire ne sont pas forcément des chats et voilà un livre réussi.


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