La campagne basque – et bien au centre – d’Alain Juppé


F.D.
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 23/10/2016 PAR Felix Dufour

« Pour moi la mobilisation à ces primaires de la droite et du centre est très importante et nous avons des signes fort intéressants. Juste un élément d’appréciation, nous connaissons le nombre de Français à l’étranger qui se sont préinscrits, car à l’étranger il faut se préinscrire en raison du vote électronique près de 60 000 inscrits, ce qui représente 10 % de Français de l’étranger qui peuvent voter ce qui est un score tout à fait remarquable. Je crois qu’à la primaire socialiste il y avait 7000 votants à l’étranger. »

Alain Juppé, cornaqué par Max Brisson, le vice-président les Républicains du Conseil départemental ds Pyrénées Atlantiques, était d’humeur badine ce samedi d’automne indien sur la Côte basque. « Ce quinquennat pour moi a été un quinquennat désastreux sur quasiment tous les plans, en tous les cas des grands engagements du président Hollande, qu’il s’agisse de l’inversion de la courbe du chômage, de l’amélioration de la situation de la jeunesse, de la sauvegarde de notre système de protection sociale, gravement fragilisé aujourd’hui. »
 « Ce gouvernement est devenu une véritable pétaudière. Un jour, le Premier ministre annonce qu’il va faire évacuer le site de Notre Dame des Landes et le lendemain son ministre de l’environnement le contredit. Et la France a perdu tout son crédit en Europe et est à peine audible sur la scène internationale. En outre, j’ajoute qu’elle traverse une crise extrèmement grave avec une police qui a perdu toute confiance envers les autorités qui devaient la soutenir dans des taches extrêmement difficiles. »Une profonde et radicale alternance est nécessaire et c’est ce que je m’efforce de préparer dans ces primaires. »Trois grands axes guident mes projets, mes propositions : restaurer l’autorité de l’Etat, un Etat qui protège les Français, fait confiance aux entreprises et entreprend la rénovation du système éducatif.

Investitures: « Si je gagne les primaires, je composerai une majorité équilibrée »

 

 

En conférence de presse, avant le meeting, (entouré de Jean-René Etchegaray, Michel Veunac, Jean-Jacques Lasserre (trois centristes) et de Max Brisson (LR), Alain Juppé n’a éludé aucune question dont celle du flou des investitures qui interpelle François Baroin. « Je n’ai pas l’intention de polémiquer sur ce sujet. Pourquoi j’ai fondé l’UMP, Pour réunir les Gaullistes, les centristes et les libéraux. Je n’ai pas changé d’avis. Nous avons besoin demain dans une France en grande difficulté d’un large rassemblement de la droite, du centre et des libéraux. Et je ne comprends pas que ceci soit qualifié de majorité de rencontre. Et j’ai bien l’intention de faire à chacun sa place. Les investitures de sont pas arrêtées. Je rappelle que c’est un Conseil national LR prévu en décembre qui les arrêtera et si je gagne les primaires, j’ai bien l’intention de composer une majorité équilibrée dans laquelle LR aura toute sa place, naturellement, mais aussi l’UDI et le Modem. Je suis un homme de droite non sectaire. Et éventuellement des hommes et des femmes qui voudront nous rejoindre. Je ne ferai pas appel à M. Kouchner ou à M. Besson, ou à M. Jouyet comme en d’autre temps. Je n’ai pas de leçon à recevoir dans ce domaine. »

Conf press Juppé av Venac Lassere

La place des Régions et des intercommunalités- « La réforme régionale, la réforme territoriale qui a été faite est une mauvaise réforme. Je ne l’aurais pas faite ainsi, notre projet de faire élire un conseiller territorial qui aurait siégé à la fois au Conseil départemental et au Conseil régional était une bien meilleure idée car cela favorisait le rapprochement du département et de la région. On a  fait une région qui va de Guéret dans la Creuse à Pau dans les Pyrénées Atlantiques; résultat, le département est incontournable ne serait-ce qu’à l’échelon de proximité intermédiaire. On a rien simplifié et je doute fort que l’on parvienne à faire des économies. Faut-il tout remettre à zéro? J’ai beaucoup travaillé avec les maires pendant ma campagne, ils savent que je suis un des leurs et tous m’ont dit: laissez nous tranquilles, laissez nous digérer, on ne va pas repartir dans un nouveau découpage, un nouveau charcutage. Stabilité, ce qui ne veut pas dire statu quo. Moi je suis définitivement Girondin, donc il faut apprendre la culture de différenciation. Le droit à l’expérimentation est inscrit dans la Constitution et on ne le pratique pas. On n’est pas obligé de faire la même chose en Alsace que dans cette région. Si des départements veulent fusionner libre à eux, S’il doit y avoir des transferts de compétence entre Région et département, laissons de la souplesse dans tout ça. Ce sera ma démarche avec un deuxième objectif, un contrat d’engagement clair sur les finances entre l’Etat et les collectivités territoriales.


La spécificité du Pays basque. Vous connaissez ma vision de la France. La France elle est diverse et c’est ce qui fait sa richesse. Le Pays basque a sa spécificité, sa personnalité, comme en Corse où j’étais il y a peu, sous deux réserves. Que chacun ne se replie pas sur soi même, qu’il n’y ait pas de communautarisme. Et que l’on ait quelque chose en commun, un patrimoine, un attachement à la nation française. Si on a rien en commun ça fait pas un pays. On peut parfaitement concilier tout çà.


La place des langues régionales.- Elles font partie de notre patrimoine commun , je souhaite qu’on les parle, qu’on les enseigne, qu’elles restent des langues vivantes, mais il y a une seule langue officielle ans la République dans notre pays, c’est la langue française et c’est inscrit dans notre constitution.

François Hollande est-il un candidat crédible? Vous vous posez la question? Mais quand on laisse publier » ce qu’il a laissé  publier, ce « qu’un président ne devrait pas dire »….  Il a eu un dernier sursaut de lucidité en acceptant le titre de l’ouvrage. On peut se lâcher dans un entretien, mais dans soixante… je crois que cela décrédibilise la fonction présidentielle. Ça la tire vers le bas et ça fait partie de ce que je dénonçais tout à l’heure. Un président de la République incarne la responsabilité de l’Etat et malheureusement ce n’est pas le cas aujourd’hui.




 

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