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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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17/11/2013

Le froid, vive le froid !

D'abord, parce que c'est drôlement bon de continuer à croire au miracle, en ces temps où il semble tellement préférable de cultiver le catastrophisme...Ensuite, parce que M. Barroso, depuis Bruxelles, a validé du bout des lèvres les hypothèses budgétaires de la France, enfin parce que les Bleus ont encore un match à jouer et qu'il fera très chaud, mardi, dans les tribunes du stade de France.

En attendant, jouissons du froid, du froid ensoleillé, cela va de soi. Le froid est bien arrivé puisque à Gourette, là-haut, dans nos Pyrénées tant aimées, la neige a donné son premier rendez vous aux fervents de la glisse et des flambées d'hiver et fait rêver nos amis bretons. Le froid est bien arrivé puisque, chez moi, dans « les vallons » de Haute-Gironde, une fine rosée évoque les gels à venir, ceux qui annoncent l'hiver, un hiver que l'on souhaite en temps et en heure, qui réussisse à nous faire oublier le printemps froid et pluvieux de cette année. Un printemps qui a ruiné le millésime 2013, avant que la grêle, au cœur de l'été, n'anéantisse l'espoir des viticulteurs de l'Entre-deux-Mers et désole le Périgord vert.

Oui, écrivons-le et clamons-le haut et fort : Vive le froid !
Un vrai froid, évidemment sec et vif, un froid qui pique et nous invite à la balade emmitouflée et au pas alerte; un froid qui engourdisse la nature, invite les châtaigniers à se dépouiller, sans hâte, de leurs parures d'automne. Un froid qui referme au plus vite les pages d'une année qui n'aura pas ressemblé à celle que nous aurions aimé vivre, fraternelle, respectueuse de son voisin, de l'autre, de la diversité, de la couleur de peau. Un froid qui nous rappelle le devoir de solidarité et anémie les discours d'exclusion. Un froid qui, au contraire, réchauffe notre désir de nous serrer les coudes, d'aimer le « vivre ensemble », de convaincre les déçus de la politique que le salut ne viendra pas de l'extrême droite et de la révolution non plus. Un froid qui dure, de sorte que la terre de nos contrées, ait le temps de boire les milliards de mètre cubes de d'eau qui se sont, sur elle, abattus.  Un froid qui gelant les terres égouttées permette de "rentrer les maïs" dont la récolte, ici et là, est encore en attente.

Oui appelons de nos voeux le froid, celui qui invite à la distance plutôt qu'aux emportements fiévreux et sans nuance. Et méditons cette phrase du poète (1) : "Si le grand givre n'a pas mordu les branches, comment les fleurs du prunier peuvent-elles être odorantes?"

1. Prose pour le col de Marie-Blanque, in "Terre de diamant", Kenneth White.

Le miracle s'est donc produit..Ils ont gagné dans un Stade de France en fusion le droit d'aller chanter la Marseillaise au Brésil. Et du coup, entre la récupération politique venant de tout bord et la joie des supporteurs, ils sont bien vite redevenus des héros. Il faudra confirmer mais c'est vrai qu'ils avaient l'air heureux d'avoir rétabli une situation très compromise. Alors : «  Bravo les Bleus ! »

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