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L'ÉDITO

 par Cyrille Pitois Cyrille Pitois
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20/10/2023

Une seule solution, l’éducation

Arras, Bruxelles, les multiples alertes à la bombe dans les aéroports et autres lieux publics: les tensions créées par l’attentat signé du Hamas puis la riposte de l’État d’Israël, provoquent des répliques insupportables sur le territoire de notre République.

En à peine deux semaines, un climat anxiogène s’est installé, qui libère la logorrhée des déclinistes de tout poil, pressés de railler une société française qui ne saurait pas se défendre, qui n’aurait pas su dresser les bonnes frontières contre les obscurantismes et les radicalités.

Nous évoluons dans un pays où les libertés individuelles sont globalement préservées. Qu’une bavure survienne, et c’est l’insurrection, pas forcément illégitime d’ailleurs. Et dans le même temps il faudrait réexpédier tous les fichés S par le premier avion ? La période crée logiquement de la nervosité. Mais c’est précisément de recul dont il convient collectivement de faire preuve pour passer la tempête.

C’est le moment de nous recentrer sur l’éducation, pas celle qui endoctrine mais celle qui rend libre, qui ouvre les horizons qui apprend à nouer la relation et le dialogue, à regarder l’autre avec respect et bienveillance.

Il ne s’agit pas d’angélisme ou de naïveté. La révolution française de 1789 aurait pu être un chaos intégral. Elle a accouché de la déclaration des droits de l’Homme parce que quelques-uns ont réussi à catalyser les aspirations brouillonnes mais profondes de tout un peuple. Un élan qui aboutira trois ans plus tard à la création de la première République pour devenir finalement la démocratie que nous défendons aujourd’hui.

Cette démocratie est bien notre socle. C’est un équilibre fragile avec ses insuffisances, ses défauts et aussi de formidables avancées. Tout ne s’est pas fait en un jour. Souvenons-nous qu’il a fallu attendre 1944 pour que les Françaises puissent voter et se présenter à une élection. Lambine, imparfaite, la démocratie est pourtant bien notre meilleure arme contre ceux qui veulent réduire au silence nos professeurs, notre culture, notre histoire et nos libertés. Qu’elle vive, qu’elle s’adapte, qu’elle évolue encore, mais ne transigeons pas contre ceux qui l’assaillent en tentant de relire notre histoire, en tordant les valeurs qui la fondent, en confisquant l’éducation et en nous dressant les uns contre les autres.

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